mercredi 27 janvier 2010

Alerte : mise en danger d'élèves

Pétition proposée à tous les formateurs d'enseignants de Seine-Saint-Denis du 1er degré : conseillers pédagogiques, maîtres formateurs, directeurs d'école d'application, inspecteurs de l'Education nationale, professeurs d'IUFM.


L’ECOLE PUBLIQUE DOIT RESTER UN LIEU D’ENSEIGNEMENT
ET NON UNE GARDERIE !


LES ADULTES A QUI ON CONFIE LES ELEVES DOIVENT ETRE DES ENSEIGNANTS !


Dans la semaine du 15 au 19 février 2010 et du 8 au 12 mars 2010, des enseignants de Seine-Saint-Denis du 1er degré quittant leur classe pour suivre un stage de formation continue seront remplacés par des étudiants.

Ces étudiants sont des PE1 volontaires c’est-à-dire des étudiants préparant le concours de professeurs des écoles. Dans l’académie de Paris ou de Montpellier ces remplacements sont obligatoires. Les étudiants percevront 750 euros net par semaine pour effectuer cette tâche. Certains suivent une préparation à l’IUFM, d’autres en candidats libres. Dans un cas comme dans l’autre, ils se préparent pour des épreuves n’ayant quasiment aucune dimension professionnelle.

L’inspection académique de Seine-Saint-Denis a prévu pour eux « une journée de préparation » le mercredi 10 février … soit 6 heures pour apprendre à enseigner et être responsable d’enfants !

D’autre part, en janvier 2010, des étudiants admissibles à la dernière session du concours ont été contactés pour effectuer des remplacements d’un mois rémunéré 3000 euros net.

L’Education nationale prend avec ces recrutements moins de précaution qu’une municipalité recrutant des animateurs de centre de loisir : ni entretien individuel, ni C.V attestant une quelconque expérience avec des enfants, ni diplôme d’animation n’est exigé.

De même, aucune visite de formateurs n’a été prévue durant la semaine.


Nous ne participerons pas à un simulacre de formation !


Nous, formateurs d’enseignants de statut divers décidons de ne pas cautionner par notre participation ce simulacre de formation que constitue cette « journée de préparation » destinée aux PE1 à qui les autorités de l’Education nationale ont proposé d’effectuer des remplacements déguisés en stage.

vendredi 22 janvier 2010

Compte rendu de la réunion du Collectif 93 "de la Maternelle à l'Université" du 8 janvier 2010

Prochaine réunion du Collectif : jeudi 4 février 2010 à 18 h 30 à la Bourse du Travail de Bobigny

Mesures du gouvernement sur la formation des enseignants :
de la Maternelle à l’Université, tous concernés ! Tous perdants !
Les échanges ont porté sur les textes ministériels du 23 décembre régissant les masters ouverts aux étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement et du 6 janvier régissant les nouveaux concours de recrutement des enseignants.

Le texte du 23 décembre ne constitue pas un cadrage national de la formation des enseignants. Celle-ci relève désormais des universités et de leur autonomie. Le texte leur laisse tout loisir de créer des masters « métiers de l’enseignement » ou de conserver les masters disciplinaires existants en les agrémentant simplement de cours de préparation aux concours.

Dans un cas comme dans l’autre, les projets gouvernementaux constituent une sévère régression. Alors qu’aujourd’hui, les étudiants se destinant à la recherche y consacrent 2 années à plein temps (M1 + M2), alors que ceux se préparant à un concours y consacrent une année pleine (PE1, PLC1, PLP1 …) et que ceux, devenus stagiaires après la réussite au concours, bénéficient d’une année pleine de formation professionnelle (PE2, PLC2, PLP2 …), la « réforme » du gouvernement oblige à concentrer en 2 années ce qui se répartissait sur 4 jusqu’alors.

Toutes les universités qui s’y sont essayées sont parvenues au même constat : il est impossible de maintenir la qualité de la recherche, de la préparation aux concours et de la formation professionnelle dans le cadre imposé par la masterisation.

De la Maternelle à l’Université, ces mesures auront des effets négatifs à tous les niveaux :

Pour les élèves : dès septembre 2010, des centaines de classes du premier et du second degré seront successivement prises en charge par de nouveaux enseignants venant tout juste de réussir le concours, sans réelle formation professionnelle, et par 2 voire 3 étudiants de master 2 qui les remplaceront pendant le tiers-temps de formation qui subsiste. Dès février 2010, le rectorat de Créteil place déjà des PE1 en « stage » de responsabilité dans des classes de l’académie, sans formation.

Pour les étudiants voulant devenir enseignant : il leur faudra étudier une année de plus avant d’obtenir un premier salaire.
Leurs 2 années de master seront infernales : ils devront préparer les épreuves écrites puis les épreuves orales du concours, passer un brevet de secourisme, un certificat de langue étrangère, satisfaire aux épreuves et travaux permettant l’obtention du master, mener une recherche, rédiger puis soutenir un mémoire de recherche, faire éventuellement un stage en responsabilité en milieu scolaire et rédiger un mémoire de stage, effectuer un stage en entreprise, à l’étranger …

Pour les nouveaux enseignants : les deux années de master ne constituant pas une réelle formation professionnelle, ils devront faire face sans préparation à la gestion d’une classe. Il est à prévoir que cette brutale entrée dans la fonction conduira à de la souffrance, des arrêts de travail si ce n’est des démissions.

Pour les établissements scolaires : ce sont les équipes pédagogiques qui devront faire face aux dysfonctionnements qui découleront des problèmes prévisibles de gestion de classe des nouveaux recrutés, de leurs éventuels arrêts de travail.

Pour les titulaires du premier degré : la disparition des PE2 amène la disparition des stages de formation continue de 3 semaines. Seules des formations courtes sur le temps libre existeront encore.

Pour les formateurs : leurs services composés d’une multitude d’actions ponctuelles sans cohérence entre elles s’effectueront vraisemblablement sur des sites dispersés dans toute l’académie.

Pour la recherche : combiner, dans le cadre des masters, recherche et préparation au concours nuira à la qualité de la recherche universitaire.

Pour la fonction publique d’enseignement : l’existence sur le marché du travail de titulaires de master « métiers de l’enseignement » ayant échoué au concours permettra de recruter des enseignants non fonctionnaires et de supprimer, à terme, les concours de la fonction publique.

Prochaine réunion du Collectif 93 « de la Maternelle à l’Université » :
Jeudi 4 février 2010 à 18h30
à la Bourse du Travail de Bobigny

APPEL DE L'IUFM DE SEINE-SAINT-DENIS AUX UNIVERSITES

L’assemblée générale de l’IUFM de Créteil, site de Seine-Saint-Denis, réunie le 18 janvier à Livry-Gargan, a adopté, à l’unanimité des 70 présents (PE1, PE2, titulaires et néo-titulaires en formation continue, formateurs) la position suivante :

Ne pas s’impliquer dans l’élaboration des maquettes de masters et parcours pour les étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement et exiger le retrait de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants reste la seule position cohérente.

Des délégués de l’I.U.F.M. seront porteurs de cette position auprès de la Coordination Nationale des Universités du 25 janvier.


Dans un climat de découragement dû à plusieurs mois de mobilisation n’ayant pas empêché la promulgation des textes gouvernementaux, certains formateurs IUFM et enseignants-chercheurs estiment qu’il faut désormais s’engager dans la mise en œuvre de la réforme.

Or, ceux qui s’y essaient, souvent animés des meilleures intentions, se heurtent à l’infaisabilité de cette prétendue réforme.

A titre d’exemple, à l’université de Strasbourg, le groupe de travail associant des représentants des facultés, des corps d’inspection et des représentants des syndicats, groupe constitué lors de trois journées d’étude sur la formation aux métiers de l’enseignement, a conclu :

« Il n’apparaît pas possible aujourd’hui de concilier lors de la deuxième année de master une formation professionnelle de qualité et une préparation aux épreuves qui donne aux étudiants de sérieuses chances de réussite aux concours. »
« Dans les prochaines semaines, l’université de Strasbourg et ses facultés vont devoir faire un choix douloureux si elles ne veulent pas saborder leurs diplômes de master :
- proposer une formation professionnelle de qualité en réaffirmant le rôle central que doit y jouer l’IUFM d’Alsace, mais risquer d’hypothéquer les chances de réussite des étudiants aux épreuves des concours
- préparer efficacement les étudiants aux épreuves des concours, mais programmer de fait l’extinction de l’IUFM d’Alsace et accepter d’envoyer sur le terrain des enseignants non formés.
»

Par ailleurs, là où la mise en stage en responsabilité des étudiants préparant le concours 2010 est mise en œuvre, des mouvements de résistance s’organisent tant de la part des étudiants, des parents d’élèves et formateurs IUFM que de la part des maîtres-formateurs (voir académie de Paris).

S’investir dans l’élaboration des masters ou parcours,

- c’est se résigner à ce que, dès septembre 2010, des centaines de classes du premier et du second degré soient successivement prises en charge par de nouveaux enseignants venant tout juste de réussir le concours, sans formation professionnelle, et par 2 voire 3 étudiants de master 2 qui les remplaceront pendant le tiers-temps de formation qui subsiste,

- c’est se résigner à une aggravation des inégalités sociales, le premier salaire versé aux nouveaux enseignants n’arrivant qu’à bac + 6 au lieu de bac + 5,

- c’est se résigner à la quasi disparition de la formation continue des enseignants du premier degré sur le temps de travail,

- c’est se résigner à une dégradation importante de la recherche universitaire,

- c’est se résigner à une réforme qui menace l’existence des concours par le recrutement comme contractuels de titulaires de master « métiers de l’enseignement » ayant échoué au concours,

- c’est se résigner à une réforme qui vise la disparition d’une fonction publique d’Etat dans l’enseignement.

Alors que la C.P.U, la C.D.I.U.F.M., 28 C.A d’université, la quasi-totalité des syndicats d’enseignants, d’étudiants et de lycéens ainsi que les parents d’élèves de la F.C.P.E exigent l’abrogation des décrets et circulaires relatifs à la masterisation, alors que les journées d’action du 21 et du 30 janvier se préparent, l’heure n’est pas à la résignation mais à l’action !

mercredi 20 janvier 2010

Grève et manif le 21 janvier

POUR METTRE UN COUP D’ARRET A L’ENTREPRISE DE CASSE DES SERVICES PUBLICS

POUR OBTENIR LE RETRAIT DES MESURES QUI DETRUISENT LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

GREVE LE 21

POUR LA REUSSITE DE LA MANIF,
LA PRESENCE DE CHACUN
EST DETERMINANTE !



Rendez-vous à la manifestation jeudi 21 janvier à 14h30, place de la République vers Richelieu Drouot.

La FSU est en tête (Créteil, Paris, Versailles). Viennent ensuite Solidaires, la CGT, l’UNEF et les jeunes, les intersyndicales puis les organisations ralliées.


Les IUFM défileront avec les intersyndicales.

Rendez-vous des IUFM : devant Habitat.



Tenue jaune fluo de rigueur.

Prévoir objets sonores.

vendredi 15 janvier 2010

Masterisation : où en sommes-nous ?

Ces derniers jours, le gouvernement a publié les textes définitifs sur les masters et sur les nouveaux concours de recrutement des enseignants des premier et second degrés.

Il n’a tenu aucun compte de l’exigence de retrait de ces mesures exprimée par tous les syndicats, de la Maternelle à l’Université, par la FCPE et les fédérations lycéennes et étudiantes.

Même la Conférence des Directeurs d’IUFM (pourtant nommés par le gouvernement !), la Conférence des Présidents d’Université et le CNESER (Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) ont condamné les projets gouvernementaux.

Pour qui ces mesures sont-elles négatives ?


Pour les élèves : dès septembre 2010, des centaines de classes du premier ou du second degré seront successivement prises en charge par de nouveaux enseignants venant tout juste de réussir le concours, sans réelle formation professionnelle, et par 2 voire 3 étudiants de master 2 qui les remplaceront pendant le tiers-temps de formation qui subsiste.


Pour les étudiants voulant devenir enseignant : il leur faudra étudier une année de plus avant d’obtenir un premier salaire.

Leurs 2 années de master seront infernales : ils devront préparer les épreuves écrites puis les épreuves orales du concours, passer un brevet de secourisme, un certificat de langue étrangère, satisfaire aux épreuves et travaux permettant l’obtention du master, mener une recherche, rédiger puis soutenir un mémoire de recherche, faire éventuellement un stage en responsabilité en milieu scolaire et rédiger un mémoire de stage, effectuer un stage en entreprise, à l’étranger …

Pour les nouveaux enseignants : les deux années de master ne constituant pas une formation professionnelle, ils devront faire face sans préparation à la gestion d’une classe. Il est à prévoir que cette brutale entrée dans la fonction conduira à des démissions.


Pour les établissements scolaires : ce sont les équipes pédagogiques qui devront faire face aux dysfonctionnements qui découleront des problèmes prévisibles de gestion de classe des nouveaux recrutés, de leurs éventuels arrêts de travail.


Pour les titulaires : la disparition des PE2 amène la disparition des stages de formation continue de 3 semaines. Seules des formations courtes sur le temps libre existeront encore.


Pour les formateurs : leurs services composés d’une multitude d’actions ponctuelles sans cohérence entre elles s’effectueront vraisemblablement sur des sites dispersés dans toute l’académie.


Pour la recherche : combiner dans le cadre des masters recherche et préparation au concours nuira à la qualité de la recherche universitaire.


Pour la fonction publique d’enseignement : l’existence sur le marché du travail de titulaires de master « métiers de l’enseignement » ayant échoué au concours permettra de recruter des enseignants non fonctionnaires et de supprimer, à terme, les concours de la fonction publique


Pour faire le point de la situation,
pour préparer la grève et les actions du 21 janvier,

NT1, titulaires en formation continue, PE1, PE2, ATOSS, formateurs IUFM

TOUS A L’AG

Lundi 18 janvier de 11h45 à 13h dans le petit amphi

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