Pour les futures générations d’élèves et d’enseignants, pour l’avenir de l’école de la République, nous n’avons pas le droit de perdre notre combat pour le retrait de la réforme Darcos / Pécresse.
En effet, ni les masters 2 donnant droit à passer le concours, dont la plupart ne comporte ou ne comporteront aucune dimension professionnelle, ni la préparation du concours ne peuvent être considérés comme une formation initiale des enseignants ainsi que le prétend le gouvernement.
De même, le 1/3 d’année de formation « continue » que le gouvernement a dû concéder aux nouveaux enseignants affectés directement dans une classe, sans que la plupart d’entre eux n’aient jamais fait de stage devant élèves, ne saurait être considéré comme une formation professionnelle. Ce temps limité interdira aux formateurs de mettre en œuvre une formation professionnelle réflexive. Ils pourront juste tenter d’apporter des réponses d’urgence à des fonctionnaires-stagiaires placés dans des conditions d’entrée dans le métier très difficiles.
Par ailleurs, le recrutement de titulaires de master 2 « métiers de l’enseignement » ayant échoué au concours, non seulement développera la précarité chez les enseignants, mais annonce la disparition des concours, celle de l’appartenance des futurs enseignants à la fonction publique d’Etat et donc celle du caractère national de l’Education.
OPPOSONS-NOUS A LA CASSE DE LA FORMATION ET DE L’ECOLE DE LA NATION
Le gouvernement, après avoir concédé des stages pouvant atteindre 108 h en M1, 108 h en M2 (pour 50 000 étudiants sur 150 000), 1/3 de l'année en formation après le concours, l'ouverture du prochain concours aux titulaires d'une licence, le maintien des épreuves actuelles du concours, vient d’abandonner l’idée d’imposer un master 2 aux lauréats de 2010 pour être titularisés. Les enseignants recrutés en 2011 (reçus au concours 2010) ne seront pas mastérisés.
NOUS SOMMES EN TRAIN D’OBTENIR LE REPORT,
NOUS OBTIENDRONS LE RETRAIT
Au mépris de la mobilisation sans précédent du monde universitaire, au mépris des pseudo-commissions qu’il a lui-même mises en place (commission Marois / Filâtre qui devait remettre ses conclusion le 15 juillet, groupes de travail, Etats généraux pilotés par la Conférence des directeurs d’I.U.F.M.), le gouvernement tente de passer en force en lançant la procédure de promulgation des décrets.
LA MOBILISATION DOIT SE POURSUIVRE ET S’AMPLIFIER
Ce nouveau recul est intervenu alors qu’aux manifestations et grèves menées depuis quatre mois se sont ajoutés dans les académies d’Ile-de-France des formes d’action plus radicales majoritairement décidées : blocage d’un centre de correction du CERPE (Livry-Gargan), rétention des notes pendant une semaine dans l’académie de Paris et signature de motions de soutien à ces mouvements par des majorités de correcteurs issus de tous les degrés de l’enseignement.
Sans les opposer aux formes traditionnelles d’action qui doivent se poursuivre, ces initiatives, que les enseignants avaient jusqu’ici refusé d’adopter, ont montré au gouvernement la détermination des enseignants et à l’opinion publique la gravité des projets ministériels. Elles figurent désormais dans l’éventail d’actions proposé par la Coordination nationale des Universités tandis que le SNESup « appelle à poursuivre les actions dans les établissements par la suspension des responsabilités administratives et la grève administrative avec rétention des notes »
L’A.G des formateurs de Livry-Gargan réaffirme que ni les examens, ni les concours, ni les vacances, ni la promulgation à marche forcée des décrets ne mettront de terme à ce mouvement.
Ils appellent l’ensemble des personnels convoqués aux épreuves d’admission du CERPE à subordonner la transmission des notes à l’administration au retrait de la réforme par le gouvernement.
Si le gouvernement s’obstinait à vouloir imposer des projets que l’ensemble du monde universitaire rejette, il endosserait l’entière responsabilité des conséquences sur les candidats de cette initiative.
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