Compte rendu de la journée « portes ouvertes » du centre de formation des maîtres de Seine-Saint-Denis, samedi 14 mars 2009 (9h – 12h)
On compte une cinquantaine de participants, parents d’élève, enseignants du 1° et du 2° degré, représentants syndicaux, PE1, PE2, formateurs.
Dans un premier temps, un point est fait sur le projet de réforme de la formation des enseignants.
Dans un deuxième temps, un point est fait sur les divers protagonistes qui sont engagés dans les actions de contestation en cours, indépendamment des syndicats.
Dans un troisième temps, les représentants syndicaux présents exposent les positions de leur syndicat respectif :
- Pour SUD, une double exigence : le retrait du projet (véritable « régression» en matière de formation), et la mise en place d’une formation rémunérée s’étalant sur 2 ans ;
- Pour FO, une double exigence : le retrait de ce projet (assimilé à une « contre réforme »), et le réengagement de l’Etat dans l’éducation ;
- Pour le SNUIPP, une interrogation qui nourrit encore un débat entre les tenants d’un retrait et les tenants d’un report.
Un échange suit alors, qui permet d’entendre divers points de vue, dont ceux qui suivent :
- Pour les PE1, un rappel : 540 postes sont offerts au concours dans l’académie de Créteil (pour environ 7 000 inscrits) ; Qu’adviendra-t-il pour ceux qui échoueront au concours et qui souhaiteraient le représenter ?
- Pour les PE2, la satisfaction de pouvoir profiter d’une année de formation professionnelle rémunérée, de disposer d’un centre de formation, de faire jouer l’alternance entre pratique et réflexion, de travailler avec des formateurs soucieux de les accompagner dans cet apprentissage du métier de professeur des écoles ;
- Pour un enseignant du 2° degré, exerçant en Zone Sensible, un impératif : former au mieux les enseignants pour les préparer à exercer un métier rendu difficile à exercer tant pèsent sur l’école le climat social et les difficultés économiques, générateurs de violence ;
- Pour un représentant d’ATAC, la farouche opposition à toute marchandisation de l’école, et, concernant ce projet de réforme, une exigence : que soient rémunérés par l’état les futurs enseignants pendant leur formation ;
- Un formateur rappelle qu’un concours à Bac + 3 suivi de 2 années de formation professionnelle rémunérée avec une reconnaissance à Bac + 5 devrait permettre une sortie de crise ;
- Une enseignante retraitée évoque le sort fait au personnel ATOS : ces agents avaient passé des concours, étaient titulaires de leur poste, jusqu’au jour où l’état a trahi sa parole et rompu un contrat passé avec eux ; Ce qui a été fait là pourrait l’être pour tout le personnel enseignant ;
- Une représentante de la FCPE rappelle l’engagement de cette fédération contre l’actuel projet, et le travail en cours d’information auprès des parents.
Dans un dernier temps, la motion suivante est proposée et adoptée à l’unanimité des participants :
« L’assemblée réunie ce jour au centre de formation des maîtres de Seine-Saint-Denis exige le retrait du projet de réforme de la formation des maîtres et appelle solennellement toutes les organisations syndicales à exiger le retrait de ce projet »
La motion est adoptée à l’unanimité.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer