jeudi 24 décembre 2009

Prochaine réunion du Collectif 93 "de la Maternelle à l'Université"

La prochaine réunion du Collectif 93 « de la Maternelle à l’Université » aura lieu vendredi 8 janvier 2010 à 18h30, Bourse du Travail de Bobigny.


Compte rendu de la dernière réunion du 1er décembre 2009.


17 présents dont 7 personnes pour qui c’était la première participation à ce collectif.


1. Relations du Collectif avec les syndicats.


Au terme des échanges, la position suivante se dégage : la raison d’être de ce collectif est précisément d’offrir un lieu de rencontre et d’échanges que les syndicats n’offrent pas. Le besoin que ressentent les participants de débattre entre collègues issus de tous les corps de l’Education nationale en vue de fédérer les prochaines mobilisations n’est pas satisfait par les réunions syndicales ou intersyndicales existantes auxquelles, par ailleurs, participe une partie des présents. Il est convenu que des invitations aux réunions du Collectif ne seront pas spécifiquement envoyées aux syndicats. Celles-ci s’adressent toutefois à tous les personnels de l’Education nationale, syndiqués ou non, sans exclusive.


2. Poursuite des débats sur la situation dans l’Education nationale.


Si le texte auquel avait aboutit la précédente réunion (reproduit ci-dessous) avait souligné la cohérence d’ensemble de la politique régressive du gouvernement qui, de la Maternelle à l’Université, consiste à supprimer des postes, introduire une gestion libérale des personnels, à s’en prendre à tout ce qui peut former les futurs citoyens à la liberté de penser, les échanges ont cette fois concerné la question de l’identité professionnelle, des motivations qui avaient amené les uns et les autres à entrer dans l’Education nationale, au service des élèves et des étudiants.

Plusieurs interventions ont témoigné de la souffrance au travail, de la perte de sens de nos métiers, se vidant de leur dimension pédagogique, s’éloignant de la mission qu’ils avaient par le passé. Les liens entre pédagogie / éthique du métier / place de l’Education dans la société ont été mis en évidence.

La rédaction d’un texte intégrant l’ensemble de ces réflexions sera l’objet de la prochaine réunion. A cette fin, il a été convenu que chacun enverra d’ici là une transcription écrite de ses interventions. Toutes contributions seront les bienvenues. Elles doivent être adressées à l’adresse suivante : matuni93@yahoo.fr.


3. Vers le lancement d’un référendum d’initiative populaire ?


L’idée de s’engager dans le processus d’organisation d’un référendum d’initiative populaire continue de cheminer. Ce référendum permettrait de placer la question de l’éducation au cœur des débats, afin qu’elle soit prise en compte par l’ensemble des citoyens. Des informations plus précises sur la marche à suivre seront présentées lors de la réunion du 8 janvier.


Bonnes fêtes à tous, retrouvons nombreux le 8 janvier pour une nouvelle année combative.

dimanche 13 décembre 2009

MARDI 15 DECEMBRE MOBILISATION GENERALE DES IUFM

L'assemblée générale qui s'est tenue au petit amphi de Livry-Gargan jeudi 10 décembre a rappelé l'urgence de dénoncer la réforme auprès de tous, enseignants, parents d'élèves, simples citoyens.
Il nous faut inventer des mots et des phrases plus limpides pour que chacun-e prenne la mesure de l'ampleur des dégâts qu'entrainera cette réforme si elle entre en vigueur.

En conséquence,

- Un bon nombre de participants ont déclaré qu'ils seraient en grève active mardi , présents à l'IUFM afin d'informer et de mobiliser.
-RDV a été pris pour mardi 10H afin de débattre, écrire, afficher, interpeller toutes les personnes présentes à l'IUFM (PE1 et 2, NT1, enseignants en formation continue, formateurs, personnel BIATOSS).
-L'après-midi préparation de la manifestation; apportez vos instruments de musique, slogans, gilets jaunes et toute votre imagination.
-D'autres actions ont été évoquées (passage dans les établissemenents scolaires de Livry, Clichy; distribution de tracts auprès des parents...) mais ne seront possibles que si nous sommes nombreux.
-On se retrouvera à la manifestation avec les autres IUFM d'ile de France à 17h,
pour un parcours de Jussieu à la Sorbonne


MOBILISONS-NOUS TOUS ENSEMBLE MARDI15 DECEMBRE,POUR REPARTIR DE PLUS BELLE EN 2010

NOUS N'AVONS PAS LE DROIT D'ABANDONNER CE COMBAT!


Nous ne sommes pas seuls: les IUFM sont mobilisés plus que jamais pour cette journée: des actions sont prévues partout en France.


mardi 8 décembre 2009

EDUCATION EN DANGER : UN COLLECTIF 93 " DE LA MATERNELLE A L'UNIVERSITE" POUR FEDERER LES MOBILISATIONS

Les services publics en général, le service public d’éducation et de la recherche en particulier, de la Maternelle à l’Université, subissent des attaques sans précédent.
De nombreux mouvements de protestation, parfois massifs, se sont développés ces derniers temps (défense des RASED, de la formation des enseignants, du CNRS, des enseignants-chercheurs, des personnels BIATOSS …) sans parvenir à faire reculer le gouvernement.

En Seine-Saint-Denis, ce constat a amené des personnes travaillant dans l’Education nationale à se réunir dès septembre 2009 pour tenter de réagir ensemble. Les trois rencontres qui se sont tenues ont permis de réunir des instituteurs et professeurs d’écoles maternelles et élémentaires, des directeurs d’école, des conseillers pédagogiques, des maîtres formateurs, des professeurs d’IUFM et d’IUT, des enseignants-chercheurs, des personnels non enseignants d’université (BIATOSS), des professeurs des écoles stagiaires.

Nous avons tous à cœur d'affirmer notre détermination à continuer de résister à l'entreprise de destruction de l'Enseignement public, de la Maternelle à l'Université.

Nous faisons l’analyse que les mouvements précédents n’ont pas atteint leurs objectifs car les mobilisations passées, dispersées au lieu d’être fédérées, ont été insuffisantes : c’est en développant les convergences entre les mouvements à venir, en y associant les parents d’élèves et l’ensemble des citoyens attachées à l’Ecole républicaine que nous parviendrons à être entendus.

De la Maternelle à l’Université, les mesures gouvernementales présentent en effet de nombreux points communs :

- réduction de postes : suppression des postes d’enseignants spécialisés prenant en charge les élèves en difficulté (RASED), non remplacement des enseignants absents, postes vacants, suppression de l’année de formation rémunérée des nouveaux enseignants, accroissement des effectifs par classe, réduction des horaires d’enseignement, postes aux concours en nombre insuffisant …
- remise en question du statut de fonctionnaires par le recrutement de personnel vacataires et précarisation du travail, la loi sur la mobilité des fonctionnaires,
- limitation du droit de grève en raison de l’obligation d’une déclaration plusieurs jours auparavant,
- mépris pour la qualité de l’enseignement : utilisation d’étudiants comme enseignants placés en pleine responsabilité devant élèves, destruction de la formation initiale et continue des enseignants,
- volonté de transformer l’école en un lieu qui forme des exécutants dociles plutôt que des citoyens aptes à faire preuve d’esprit critique : programmes scolaires 2008 qui sous-entendent que les élèves doivent apprendre sans comprendre, suppression des IUFM qui développent une pensée critique sur les pratiques professionnelles et encouragent la liberté et l’innovation pédagogiques, suppression de l’histoire-géographie en tant que discipline obligatoire en terminale S,
- mise en concurrence des salariés, des établissements scolaires et universitaires, des élèves : bourses d’étude, promotions ou primes attribuées au mérite, processus d’évaluation individuelle (entretiens personnels), suppression de la carte scolaire.

Pour dégager des perspectives, définir des modalités d’action communes, proposer des projets alternatifs, il faut que les personnels de l’Education Nationale de toutes catégories et que les citoyens se rencontrent.

Le lancement d’un large débat public et civique autour de l’avenir de l’école et, si besoin, comme à la poste, la tenue d’un référendum sur l’avenir du service public de l’Education peuvent ouvrir des perspectives.

L’UNITÉ DE LA GRÈVE DU 24 NOVEMBRE ET DE LA JOURNEE NATIONALE DE MOBILISATION DU 15 DECEMBRE DOIT TROUVER SES PROLONGEMENTS DANS D’AUTRES ACTIONS COMMUNES, DE LA MATERNELLE À L’UNIVERSITÉ !

Nous ne partons pas de rien. Les luttes passées, les coordinations, la Ronde infinie des Obstinés ont d’ores et déjà permis de tisser des liens importants entre des catégories de personnel qui n’avaient pas l’occasion de se rencontrer jusqu’alors.

REJOIGNEZ-NOUS

PROCHAINE REUNION : VENDREDI 8 JANVIER à 18h30 à la Bourse du Travail de Bobigny


Collectif 93 « de la Maternelle à l’Université ». Contact : matuni93@yahoo.fr

samedi 5 décembre 2009

Alertez les bébés !


Si nous n’obtenons pas le retrait de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, les élèves seront confiés à des étudiants et à des enseignants sans formation professionnelle.

Le rejet de cette prétendue réforme est désormais unanime.

Tous les syndicats, de la Maternelle à l’Université, les parents d’élèves de la FCPE, les étudiants de l’UNEF et les lycéens de l’UNL et de la FIDL exigent du gouvernement l’abrogation des décrets et organisent pour l’obtenir une
journée nationale de mobilisation mardi 15 décembre.

Même la Conférence des Directeurs d’IUFM (pourtant nommés par le gouvernement !), la Conférence des Présidents d’Université et le CNESER (Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) ont condamné les projets gouvernementaux.

Plusieurs directeurs d’IUFM se joignent à la mobilisation en banalisant des journées de cours pour alerter l’opinion publique (le directeur de l’IUFM de Créteil a refusé de le faire !).

Pour faire le point de la situation,
Pour préparer la mobilisation du 15 décembre,

NT1, titulaires en formation continue,
PE1, PE2, ATOSS, formateurs IUFM


TOUS A L’AG


Jeudi 10 décembre
de 11h30 à 13h dans le petit amphi

dimanche 22 novembre 2009

TOUS EN GREVE ! TOUS A LA MANIF !

Compte rendu de l’AG de Livry-Gargan du 20 novembre 2009


L’AG, qui a réuni plus de 50 personnes, a examiné les dernières décisions de Châtel et Pécresse et constaté qu’elles aggravaient encore la situation :

- les ECTS attribués aux PE1 recalés ne leur serviront pas à grand-chose puisqu’il n’y aura pas de master « métiers de l’enseignement » : dans quel master 2 pourront-ils s’inscrire pour pouvoir retenter leur chance ? De plus, l’absence de ces masters signe l’arrêt de mort des IUFM.

- Par ailleurs, les textes ministériels précisent à deux reprises que les stages en responsabilité seront proposés « en priorité » aux étudiants de master 2 préparant les concours d’enseignement. Il faut en conclure que les étudiants ne se destinant pas à l’enseignement se verront aussi proposer ces stages, mieux rémunérés qu’un job à Mc Do (3000 euros les 108h). Le ministère est tout à fait indifférent à la qualité de l’enseignement qui sera dispensé dans les classes confiées à des étudiants n’ayant reçu aucune formation professionnelle et dont une partie n’aura même pas l’intention de devenir prof !


Ces décisions ministérielles catastrophiques ont suscité un rejet quasi unanime qui crée les conditions d’une réaction unitaire de grande ampleur, de la Maternelle à l’Université : après la Conférence des Directeurs d’IUFM, la prétendue réforme du gouvernement a été rejetée par la Conférence des Présidents d’Université et par toutes les organisations (CGT, SUD, FSU, UNSA, CFDT, CFTC, FO, UNEF, FCPE …)


L’AG a décidé de tout mettre en œuvre pour assurer le succès de la grève et de la manif de mardi 24 novembre, journée de mobilisation qui doit en appeler d’autres.

La pétition, décidée par l’AG précédente, a été lancée sitôt l’AG achevée.

Rendez-vous retenus :

Lundi 23 novembre :

- de 8h à 8h30 : faire signer la pétition à l’entrée

- faire signer la pétition dans les groupes de PE1 et PE2

- de 11h30 à 13h : faire signer la pétition à la cafétéria, dans le hall, au réfectoire, dans les patios.

Mardi 24 novembre :

- rendez-vous de la manif : 14h30 au métro Port Royal, au début du boulevard du Montparnasse, côté gauche

- Prévoir gilet jaune fluo, objets sonores, affichettes à fixer sur les gilets avec slogan genre « Non à la casse de la formation des enseignants » + IUFM de Livry-Gargan

- le cortège des IUFM d’Ile-de-France s’effectuera derrière la banderole de la Coordination Nationale Formation des Enseignants


POUR FAIRE RECULER LE GOUVERNEMENT, CETTE JOURNEE N’Y SUFFIRA PAS.

MAIS POUR QUE CETTE JOURNEE EN ENTRAINE D’AUTRES,

IL FAUT DEJA REUSSIR CELLE-CI !

jeudi 19 novembre 2009

Opération "IUFM désert" le 24 novembre

TOUS EN GREVE !

TOUS A LA MANIF !



Vous trouverez ci-dessous quelques extraits du communiqué de la Conférence des directeurs d’IUFM - pourtant nommés par le ministère - suite aux déclarations des deux ministres Pécresse et Chatel du 13 novembre :

- « une parodie de concertation »

- « consternation face aux propositions des deux ministres »

- « une réforme qui sacrifie les futurs enseignants »

- « ahurissant »

- « la polyvalence des professeurs des écoles est sacrifiée »

- « le texte ignore l’idée qu’enseigner est un métier qui s’apprend »

- « cette réforme transforme la formation des enseignants de notre pays en un véritable champ de ruines »

- « cette réforme n’est pas acceptable »

La réforme fait désormais la quasi-unanimité contre elle : le Conseil National de l’Enseignement Supérieur (Cneser) l’a rejetée le 16 novembre suite au vote des organisations suivantes : SNESup, UNEF, UNSA, CFDT, SGEN-CFDT, SUD-Education, CFTC, Autonome, FCPE. La FSU et la CGT réclament aussi l’abandon de cette réforme.

La grève et la manifestation du 24 novembre peuvent être l’occasion de relancer la mobilisation, de la Maternelle à l’Université, pour enfin obtenir l’abrogation des décrets et circulaires qui concernent cette réforme.

Pour préparer la grève et la manif,

SOYONS NOMBREUX A L’AG PE1, PE2, PIUFM, ATOSS

VENDREDI 20 NOVEMBRE à11h30, dans le petit ou grand amphi.


Rendez-vous de la manif du 24 novembre : 14h30 à Port-Royal


A propos des ECTS

Propositions adoptées par l’Assemblée Générale des formateurs de Livry-Gargan
le 9 novembre 2009

L’Assemblée générale réaffirme son opposition totale à la réforme du recrutement et de la formation des enseignants. Elle exige l’abrogation des décrets et se réjouit que la Coordination Nationale de la Formation des Enseignants, la Coordination Nationale des Universités, la FSU, Sud, la CGT et l’UNEF aient adopté la même revendication.

L’Assemblée Générale considère que pouvoir repasser le concours l’an prochain en cas d’échec doit rester un droit sans condition, comme c’était le cas jusqu’à présent.

Il n’est pas acceptable que l’assiduité aux cours ou des notes obtenues en cours de préparation d’un concours puissent être pénalisantes.

Elle appelle en conséquence les formateurs à ne remettre à l’administration ni notes ni feuilles d’émargement car elles pourraient nuire aux PE1.

De surcroît, les formateurs réunis se refusent à imaginer des dispositifs d’évaluation visant à valider « tout ou partie » des 60 ECTS constitutifs d’un M1. En effet, celui-ci n’existe pas, il n’a pas d’architecture et le découpage en ECTS n’est pas défini.

De plus, la composition de la commission d’évaluation finale n’est pas connue, ni les critères sur lesquels elle s’appuiera.

En l’état, l’Assemblée Générale propose à l’ensemble des formateurs de ne pas organiser les épreuves spécifiques que l’Administration souhaite mettre en place en décembre.

Enfin, si validation de M1 il devait y avoir, cette validation ne concernerait que les PE1 non admissibles au concours : il serait toujours possible de faire une évaluation après les résultats de l’admissibilité

mardi 3 novembre 2009

MOTION DE LA 5ème COORDINATION NATIONALE DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

La CNFDE, réunie à l’Université Paris 3, le 24 octobre 2009 réaffirme que, de la maternelle à l’université, enseigner est un métier qui s’apprend.
Elle exige le retrait des décrets du 28 juillet 2009 et de la circulaire d’organisation des stages du 27 août 2009, qui conduit à ce que des étudiants deviennent des moyens d’enseignement, assumant des responsabilités qui devraient n’être confiées qu’à des fonctionnaires.
Elle dénonce une réforme qui obéit à une logique de réduction des coûts et de sélection sociale en ne rémunérant plus l’année de formation professionnelle. Elle vise à normaliser le recours à des personnels précaires, en dehors du statut de fonctionnaire d'État.
Elle appelle les personnels des IUFM et des UFR à ne pas participer à la mise en place des stages en responsabilité pour les étudiants préparant les concours de recrutement et à tout mettre en œuvre pour l’empêcher.
Elle appelle les enseignants, dans les écoles et les établissements du second degré, à ne pas participer à l’accueil, l’encadrement et l’évaluation des étudiants dans le cadre de ces stages.
Elle s’associe à l’inquiétude des parents d’élèves et les appelle à dénoncer la mise en place de ces stages.
Elle réaffirme son attachement au service public d'État d’enseignement et à une voie unique de recrutement et d’embauche, les concours nationaux. La formation, pour toute la profession, premier comme second degré, requiert une coopération étroite entre UFR, IUFM et formateurs de terrain.
Elle réaffirme que la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, dite de la « mastérisation », détruit la formation initiale et continue des enseignants et contribue à détruire le service public de l’éducation nationale.
En conséquence, la CNFDE appelle les étudiants, stagiaires et collègues et parents d’élèves à se mobiliser dans les écoles, les établissements du second degré, les universités, les IUFM. En particulier, elle appelle à la journée de mobilisation du 17 novembre et à la grève du 24 novembre.
Motion
La réforme du recrutement et de la formation des enseignants contribue au démantèlement du service public d'État. Le désengagement de l'État se poursuit, avec une explosion des suppressions de postes, avec la fin d’une institution universitaire et laïque assurant une formation unique pour tous les enseignants à l’échelle du territoire national. Désormais, l'Éducation nationale serait la seule fonction publique sans école de formation : la porte est ainsi ouverte aux officines privées qui vendent de la formation d’enseignants.
Cette réforme fait courir de nombreux dangers au service public d’éducation :
une dégradation de la formation initiale,
un affaiblissement de la formation continue,
la suppression de la formation en alternance rémunérée, avec le statut de fonctionnaire stagiaire, suppression qui porte atteinte à la démocratisation du métier d’enseignant,
la dévolution de l’organisation de la formation post-concours aux seuls Rectorats et/ou Inspections Académiques,
le renforcement du recrutement d’enseignants hors concours et/ou précaires, qui remet en cause, à terme, le statut de la fonction publique d'État.
La circulaire sur l’« organisation de stages pour les étudiants en master se destinant aux métiers de l'enseignement » :
prépare la suppression de l’année de formation en alternance des fonctionnaires stagiaires,
réduit le temps de préparation au concours pour les étudiants et compromet leurs chances de réussite,
conduit à ce que des étudiants deviennent des moyens d’enseignement, assumant des responsabilités qui devraient n’être confiées qu’à des fonctionnaires,
introduit 50 000 nouveaux contrats précaires dans l'Éducation nationale,
sacrifie l’apprentissage des élèves pour pallier les difficultés de remplacement des enseignants et ne garantit pas la sécurité des enfants.
En conséquence, la coordination exige :
le retrait de la réforme des concours et du recrutement des enseignants,
le retrait des décrets du 28 juillet 2009,
le retrait de la circulaire d’organisation des stages,
le maintien de la formation en alternance rémunérée après le concours, avec le statut de fonctionnaire stagiaire, et avec une décharge des deux tiers pour la formation didactique et pédagogique,
le maintien des IUFM, en tant qu’écoles professionnelles, et de leur potentiel de formation et de recherche, en termes de personnels, de moyens et de lieux de formation,
un recrutement de fonctionnaires statutaires, de la maternelle à l’université, par concours et à la hauteur des besoins, selon un plan pluriannuel de recrutement,
le maintien d’un cadrage national et de programmes nationaux pour les épreuves des concours.
Elle s’élève contre le passage en force des ministères en demandant :
le maintien de la formation en alternance avec le statut de fonctionnaire stagiaire pour les lauréats du concours 2010, dans les mêmes conditions que pour les lauréats des concours 2009,
que tous les étudiants qui passent le concours 2010 puissent se présenter au concours 2011 et devenir fonctionnaires stagiaires.
En conséquence, la CNFDE appelle les étudiants, stagiaires et collègues à se mobiliser dans les écoles, les établissements du second degré, les universités, les IUFM. En particulier, elle appelle à la journée de mobilisation du 17 novembre et à la grève du 24 novembre.
Elle appelle à une nouvelle réunion de la CNFDE le samedi 28 novembre et décide de créer une commission de travail qui élaborera des contre-propositions, qui seront soumise à la CNFDE lors de la prochaine assemblée générale.
Textes adoptés à l'unanimité.

samedi 17 octobre 2009

DE LA MATERNELLE A L'UNIVERSITE

Le 15 octobre, des professeurs d'écoles maternelles et élémentaires, des professeurs d'I.U.F.M., d'I.U.T., des maîtres formateurs, des conseillers pédagogiques, des directeurs d'école, des PE2 (professeurs des écoles stagiaires), des maîtres de conférence, des BIATOSS se sont réunis.

Chacun avait à coeur d'affirmer sa détermination à continuer de résister à l'entreprise de destruction de l'Enseignement public, de la Maternelle à l'Université.

Continuons à chercher ensemble !

Prochaine réunion : jeudi 12 novembre à 18h30, à la Bourse du Travail de Bobigny

PROCHAINE A.G mardi 20 octobre à 11h30

La prochaine A.G des PE1, PE2, PIUFM et ATOSS aura lieu mardi 20 octobre de 11h30 à 13h dans le petit amphi.

Ordre du jour :

- stages des PE1
- refuser la réforme : quelles revendications ?
- compte rendu de la 2ème réunion du Collectif 93 de la Maternelle à l'Université

vendredi 9 octobre 2009

Assemblée générale PE1, PE2, PIUFM : quelles suites donner au mouvement ?


Une centaine de personnes a participé à cette assemblée où ont été réaffirmées la nocivité de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants et la nécessité de poursuivre les actions pour obtenir l’abrogation des décrets.

Cette abrogation ne pourra être obtenue que si tous ceux qui ont à cœur l’existence et la qualité d’une Ecole de la Nation s’engagent dans ce combat : les citoyens et en particulier les parents d’élèves, les personnels de l’Education nationale, les élus.

Des propositions d’actions ont commencé à se dessiner, en particulier l’organisation à l’échelle nationale d’une votation citoyenne autour de la défense de l’Ecole publique, à préparer avec les organisations syndicales, les fédérations de parents d’élèves, les élus.

Une lettre ouverte adressée au gouvernement a aussi été envisagée.

Ces propositions seront présentées et débattues lors des trois réunions suivantes :

- réunion du collectif « Enseignants du 93 en lutte, de la Maternelle à l’Université », le jeudi 15 octobre à 18h30 à la Bourse du Travail de Bobigny

- réunion de la Coordination Nationale Formation des Enseignants du 24 octobre

- réunion de la Coordination Nationale des Universités du 27 octobre


Prochaine assemblée générale : mardi 20 octobre de 11h30 à 13h.

dimanche 4 octobre 2009

prochaine AG : vendredi 9 octobre à 11h30, petit amphi


Que deviendrons-nous ?
Que deviendrez-vous l’an prochain ?
Et que deviendra l’École ?

Vous, PE1 ?

- Combien de places vous seront offertes au concours ?
- En cas de réussite, aurez-vous encore une formation ? de combien d’heures ? Devrez-vous prendre en charge toute une classe ? sur toute l’année ?
- Quelles équivalences universitaires obtiendrez-vous en cas d’échec à ce concours ?
- Que deviendrez-vous alors ?


Vous, PE2 ?

- Profiterez-vous encore d’une formation continue ?
- Aura-t-elle encore lieu sur votre temps de travail ? Votre temps libre ?
- Bénéficierez-vous de la revalorisation financière annoncée ?


Personnels de l’IUFM : administratifs, techniques, formateurs ?

- Travaillerons-nous encore ensemble l’an prochain ?
- Où ?
- Pour quoi faire ?
- Et selon quel statut ?


Maîtres formateurs, CPC et DEA ?

- Quelles seront vos missions dans le cadre de la réforme ?
- Sur quelle zone géographique travaillerez-vous ?
- Pour combien d’écoles ?


Maîtres d’accueil temporaire ?

- Combien de collègues devrez-vous accompagner ?
- Combien d’étudiants, de T1, de T2 … devrez-vous accueillir dans votre classe et encadrer ?
- Et sur quel temps ? Pour quelle rémunération ?
- Bénéficierez-vous d’une formation adaptée à cet encadrement ? d’une formation continue ?


Les élèves, l’École :

- Que deviendront les élèves quand la classe sera assurée par des enseignants n'ayant reçu aucune réelle formation professionnelle ?
- Que deviendra l'Ecole de la République quand les enseignants seront de moins en moins des fonctionnaires et de plus en plus des contractuels ou des vacataires recrutés localement ?


Venez tous pour en débattre le vendredi 09 octobre 2009
A l’heure du déjeuner de 11h30 à 13h (pensez au sandwich !!!)
Petit Amphi

mardi 1 septembre 2009

RENTREE COMBATIVE A LIVRY


En juin dernier, les formateurs de l’IUFM de Livry-Gargan s’étaient prononcés à une large majorité en faveur d’une transformation du conseil de rentrée des formateurs en assemblée générale.
De fait, comme prévu, le conseil n’a pas eu lieu et au terme de l’assemblée générale, il a été décidé que demain mercredi 2 septembre les réunions d’équipe initialement prévues avec les IMF et DEA seront précédées d’une nouvelle assemblée générale rassemblant cette fois l’ensemble des formateurs du département (formateurs à temps plein et formateurs associés).
A la majorité, les formateurs du centre ont en effet considéré qu’il était impossible de commencer une nouvelle année comme si le mouvement de l’année scolaire précédente n’avait pas existé.

Les dramatiques décisions de l’été (promulgation des décrets sur la mastérisation, et dernières circulaires au BO) méritent une réaction d’ampleur à la mesure du désastre annoncé.

Le contenu précis de la réforme de la formation est encore très flou : dates de l’admissibilité et modalités des stages.
Les étudiants candidats au concours 2010 ne savent toujours pas quelle formation ils suivront l’année suivante en cas de réussite au concours, ni même s’ils en recevront une.
Par exemple dans l’académie de Créteil, les candidats qui préparent le concours dans l’IUFM suivront les stages d’observation selon les mêmes modalités que les années précédentes et ils sont assurés d’obtenir l’équivalence du Master 1. Mais qu’en est-il des candidats libres et des étudiants des autres académies ?
En effet ces modalités semblent varier d’une académie à l’autre faisant ainsi disparaître tout cadrage national.
L’avenir des personnels de formation est très incertain, en particulier celui des formateurs d’IUFM.

De nouvelles commissions de travail vont se réunir dès l’automne prochain. Il est urgent que les formateurs soient consultés et puissent peser sur les débats.
Nous appelons tous les collègues des IUFM à faire part de leurs réflexions afin de sauver la formation.
Une prochaine réunion de la Coordination nationale Formation des enseignants est-elle envisageable ?

jeudi 2 juillet 2009

APPEL A LUC CHATEL


Les syndicats, associations professionnelles, sociétés savantes, collectifs… qui souhaitent se joindre à cet appel peuvent le faire en envoyant leur soutien et leurs coordonnées à appel.luc.chatel@gmail.com La liste des signataires sera mise à jour sur le site de la Coordination Nationale Formation Des Enseignants.

Réforme de la formation des maîtres : il est encore temps de préserver l’avenir

Le gouvernement a préparé des décrets qui lui donnent en partie les moyens juridiques de mettre en oeuvre sa réforme de la formation des maîtres. Leur publication est imminente. Pourtant, sur le fond, cette réforme a suscité une opposition quasi unanime des instances universitaires, des organisations syndicales d’enseignants et d’étudiants, des associations professionnelles, des sociétés savantes, des mouvements pédagogiques, des parents d’élèves (FCPE), etc.
Et quant à la méthode, les textes de ces décrets ont été rédigés avant la fin des discussions engagées avec les syndicats dans les « groupes de travail » et alors que la « commission de concertation » coprésidée par MM Marois, recteur, et Filâtre, président d’Université, avait à peine commencé ses travaux. C’est au point que la Conférence des présidents d’université (CPU) et M. Filâtre, coprésident de la commission, la Conférence des directeurs d’IUFM (CDIUFM), la Conférence des directeurs d’UFR de sciences (CDUS), la Conférence des directeurs d’UFR de lettres et sciences humaines (CDUL) ont dû décider de suspendre leur participation à cette commission, acte inédit dans les relations entre le gouvernement et l’Université. Au même moment, tous les syndicats exigeaient que les projets de décrets soient retirés de l’ordre du jour du Conseil Supérieur de la Fonction Publique d’État (CSFPE) et le Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER) demandait leur retrait.

L’actuel projet de réforme aurait pour conséquences une dégradation de la formation professionnelle des enseignants, une remise en cause du rôle des IUFM, la mise en danger des recherches en didactique des disciplines, une déstabilisation des équipes de formation et de recherche… Ne pouvant plus bénéficier d’un salaire au cours de la cinquième année d’étude, les étudiants les plus modestes auraient davantage de difficultés pour accéder au métier d’enseignant. De plus, si le gouvernement maintenait la suppression des 14 000 postes de stagiaires annoncée par Xavier Darcos le jour même de son départ, les lauréats des concours de 2010 se verraient imposer un dispositif de formation qui ferait passer leur obligation de service à deux tiers de leur horaire, au lieu de 40 % aujourd’hui, ne laissant plus assez de temps pour une formation professionnelle sérieuse.

La qualité de la formation des maîtres est une condition décisive de la réussite des élèves à l’école, au collège et au lycée et, au bout du compte, un élément déterminant du développement de la société aux plans économique, scientifique, culturel et humain. C’est pourquoi nous nous adressons au gouvernement de la façon la plus solennelle. Il ne peut pas avoir raison contre tous, il doit entendre les griefs des parties prenantes à l’égard de son projet.
Il est encore temps de préserver l’avenir : nous appelons le nouveau ministre à suspendre durablement la publication des projets de décrets.

De plus, il doit garantir, mieux que ne le fait la circulaire Hetzel du 5 juin, qu’aucun étudiant ne sera lésé en 2009-2010. Il doit maintenir le bénéfice des conditions actuelles de la formation pour les lauréats de 2010. Il doit préserver les moyens donnés aux IUFM.
Nous lui demandons enfin de réunir les conditions d’authentiques négociations avec toutes les parties prenantes.

En entendant ces demandes, le gouvernement ferait preuve de sagesse et d’esprit de responsabilité. Il contribuerait à rendre possible une rentrée universitaire et scolaire dans un climat apaisé.

1er juillet 2009

Les 64 premiers signataires

Coordinations nationales :
Coordination Nationale Formation Des Enseignants (CNFDE)
Coordination Nationale des Universités (CNU)

Organisations syndicales de l’éducation nationale et de l’université :
FSU
SNUIPP-FSU (enseignants de l’école primaire)
SNES-FSU (enseignement secondaire)
SNESUP-FSU (enseignement supérieur)
SNEP-FSU (éducation physique)
SNUEP-FSU (enseignement professionnel)
SNPI-FSU (inspecteurs de l’éducation nationale)
FNEC-FP FO
SNUDI-FO (enseignants de l’école primaire)
SNFOLC (enseignement secondaire)
SNPREES-FO (enseignement supérieur et recherche)
CGT-Éduc’action (enseignement primaire et secondaire)
FERC Sup (enseignement supérieur)
FERC-CGT (recherche et culture)
SNPEFP-CGT (enseignement et formation privés)
SUD-Éducation

Mouvements et collectifs :
Sauvons la Recherche (SLR)
Sauvons l’Université (SLU)
Association pour la Taxation des Transactions pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC) commission éducation
Appel des appels

Conférences :
Conférence des Doyens et Directeurs des UFR de Lettres, Langues, Arts, SHS (CDUL)

Associations de parents d’élèves :
Fédération des Conseils de Parents d’Élèves des Écoles Publiques (FCPE)

Associations et collectifs de spécialistes, sociétés savantes :
Société Mathématique de France (SMF)
Commission Française sur l’Enseignement de Mathématiques (CFEM)
Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public (APMEP)
Association pour la Recherche en Didactique des Mathématiques (ARDM)
Commission Permanente des IREM pour l’Enseignement Élémentaire (COPIRELEM)
Société Française de Statistique (SFdS)
Société de Mathématiques Appliquées et Industrielles (SMAI)
Société Française de Physique (SFP)
Collectif national des responsables de préparation au CAPES et à l’agrégation de SVT
Association pour la Recherche en Didactique des Sciences et des Techniques (ARDIST)
Association Française des Enseignants de Français (AFEF)
Association Internationale pour la Recherche en Didactique du Français (AIRDF), section française
Collectif Promotion du Français et des Lettres
Association des Sciences du Langage (ASL)
Société Française Shakespeare (SFS)
Association Française des Études Américaines (AFEA)
Association des Professeurs de Langues Vivantes (APLV)
Société des Anglicistes de l'Enseignement Supérieur (SAES)
Association des Germanistes de l’Enseignement Supérieur (AGES)
Jury du CAPES d’Espagnol, à l’unanimité
Fédération Nationale des Associations d'Italianistes du Second degré (FNAI)
Société des Italianistes de l’EnseignementSupérieur (SIES)
Association Française des Catalanistes (AFC)
Association Française des Russisants (AFR)
Société Française des Études Japonaises (SFEJ)
Association des Professeurs de Sciences Économiques et Sociales (APSES)
Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG)
Société des Professeurs d'Histoire Ancienne de l'Université (SOPHAU)
Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Supérieur Public (SHMESP)
Association des Professeurs de Musique et de musicologie de l'Enseignement Supérieur (APMESU)
Association des Enseignants et Chercheurs en Sciences de l’Éducation (AECSE)
Association Française d'Éducation Comparée et des Échanges (AFDECE)

Associations professionnelles :
Fédération Nationale des Associations de Maîtres E (FNAME)
Fédération Nationale des Rééducateurs de l’Éducation Nationale (FNAREN)
Association Générale des Enseignants des Écoles et classes Maternelles publiques (AGEEM)

Mouvements pédagogiques et d’éducation populaire :
Ligue de l’Enseignement
CRAP-Cahiers pédagogiques
Institut Coopératif de l’École Moderne-Pédagogie Freinet (ICEM)
Groupe Français d’Éducation Nouvelle (GFEN)
Collectif des Équipes de Pédagogie Institutionnelle

jeudi 25 juin 2009

Mobilisation dès la rentrée !

A l'issue d'un vote à bulletin secret auquel près de 70 % d'entre eux ont participé, les formateurs du site I.U.F.M. de Livry-Gargan (93) ont décidé à 70 % de transformer le conseil des formateurs de la rentrée en Assemblée Générale.

Entre 80 et 90 % des formateurs rejettent les mesures gouvernementales concernant le recrutement et la formation des enseignants, la loi LRU et l'attitude du gouvernement face au mouvement de contestation de ses réformes.

Voir le détail des résultats ci-dessous.


Nombre d'électeurs inscrits (hors IMF et DEA) : 89
Nombre de votants : 61
Taux de participation : 68,5 %


1. Etes-vous favorable à la transformation du conseil des formateurs de rentrée en Assemblée Générale pour faire le point sur la mise en place de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants et sur l'éventuelle nécessité de continuer à s'y opposer ?

OUI : 43 voix (70,49 %)

NON : 17 voix (27,86 %)

Blanc : 1 voix (1,64 %)



2. Etes-vous pour ou contre le projet de réforme du recrutement et de la formation des enseignants présenté par le Gouvernement (masterisation) ?

POUR : 4 voix (6,55%)

CONTRE : 54 voix (88,52 %)

Blanc : 3 voix (4,92 %)


3. Etes-vous pour ou contre la loi LRU ?

POUR : 2 voix (3,28 %)

CONTRE : 49 voix (80,32 %)

Blanc : 10 voix (16,39 %)


4. Pensez-vous que le gouvernement a apporté des réponses satisfaisantes aux revendications portées depuis 15 semaines par les universitaires ?

OUI : 1 voix (1,64 %)

NON : 53 voix (86,88 %)

Blanc : 7 voix (11,47 %)

mardi 23 juin 2009

FETE DE L'I.U.F.M. DE LIVRY EN LUTTE !

5 mois d'une belle lutte obstinée, dynamique, inventive, tolérante, démocratique, rythmique, colorée et unitaire contre des mesures gouvernementales inacceptables, ça se fête !

Une lutte qui se poursuit ces jours-ci (motions proposées dans les jurys des épreuves orales du CERPE, appel des DEA, PEMF et PIUFM aux conseils des maîtres du 93) et qui reprendra dès la rentrée, ça se fête !

Retrouvons-nous tous ensemble

Mardi 30 juin de 19h à 23h à l'I.U.F.M.

pour célébrer une mobilisation historique ... dont on n'a pas encore vu le bout !

Tenue de soirée jaune fluo et instruments de musique exigés.

Chacun amène à boire et à manger.

Proposez vos idées !

mardi 16 juin 2009

Motion présentée aux jurys des épreuves orales du C.E.R.P.E.

« Sauvons la formation et les concours de recrutement des enseignants ! »

Nous, membres des jurys du CRPE de la session 2009, tenons à exprimer solennellement notre indignation devant la façon dont est géré le dossier de la réforme des concours et notre opposition à la promulgation des décrets qui court-circuiterait le travail de concertation pourtant annoncé par le gouvernement.
En dépit de l’opposition de la communauté universitaire et d’acteurs de l’Education Nationale, et sans tenir compte des instances de travail et de consultations qu’il a lui-même instituées, le Ministère de l’Education Nationale cherche à imposer ses projets de décrets, soumis au vote du Comité technique paritaire du Ministère de l’éducation nationale (CTPMEN) du 27 mai, alors même que les groupes de travail et la commission Marois-Filâtre ont à peine commencé leurs travaux et n’ont pas rendu leurs conclusions.
Nous nous associons à la dénonciation de ce passage en force qui a d’ailleurs conduit la Conférence des Présidents d’Université, la Conférence des Directeurs d’IUFM, de lettres (CDUL) et de sciences (CDUS) à refuser dans ces conditions de siéger à la commission Marois-Filâtre.
Comme l’ensemble des collègues engagés dans la mobilisation contre les réformes actuelles, nous pensons que toute refonte des concours doit être arrêtée à l’issue d’une large concertation et de véritables négociations avec tous les acteurs de la formation des enseignants. Celles-ci supposent un retrait des projets actuels, un réexamen complet du dossier de la formation et du recrutement des enseignants et l’abandon de toute « mesure transitoire » et de toute mise en place insidieuse de la « mastérisation ». C’est pourquoi nous demandons le maintien pour l’année 2010 des recrutements et des formations des enseignants dans leurs dispositions actuelles.
Nous tenons également à rappeler quelques principes qui sont, selon nous, essentiels pour toute réforme à venir des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré :
· le recrutement de tous les enseignants doit se faire par concours nationaux avec un programme national, des épreuves nationales et des jurys constitués comme c’est le cas actuellement d’enseignants du primaire et du secondaire, d’enseignants et d’enseignants chercheurs des IUFM et de membres des corps d’inspection.
· les lauréats doivent avoir le statut de fonctionnaires stagiaires (de la fonction publique d’État) et pour leur assurer une véritable formation pédagogique et professionnelle l’année de stage rémunérée de formation en alternance avec un service significativement réduit doit être maintenue. En effet, les « stages » prévus pendant les deux années des « masters enseignement » ne sont nullement à même de compenser les effets néfastes de cette suppression – ou de sa réduction à une décharge symbolique lors de la première année d’exercice.

En tant que membres du jury du CRPE soucieux de l’intérêt des candidats, des futurs enseignants et des élèves, notre responsabilité est en tout premier lieu d’assurer, dans les meilleures conditions d’équité possibles, un concours d’un niveau élevé, fondement de la légitimité scientifique et professionnelle des lauréats et de la qualité du service public d’enseignement.
Ce texte a été adopté par les membres suivants du jury du CRPE de Paris
Appel
de l’assemblée des maîtres formateurs, directeurs d’école d’application et professeurs d’I.U.F.M. de la Seine-Saint-Denis

aux conseils de maîtres
des écoles maternelles et élémentaires du département :

Opposons-nous à la casse de la formation des enseignants !

Pas de formation initiale avant le concours.

Si les mesures gouvernementales concernant le recrutement et la formation des enseignants étaient mises en œuvre, il faudrait, dès la rentrée 2010, être titulaire d’un master 2 (bac + 5) pour pouvoir se présenter aux concours des 1er et 2ème degrés.
Aux yeux du gouvernement, le cursus universitaire conduisant au master tiendrait lieu de formation initiale. Pourtant, n’importe quel master donnerait accès au concours, même obtenu dans des disciplines non enseignées à l’école, même dépourvu de dimension professionnelle. Ainsi par exemple, un titulaire d’un master de droit constitutionnel pourrait se présenter et réussir le concours. De plus, les « stages » qui seraient proposés dans certains masters ne seraient ni obligatoires ni en nombre suffisant (50 000 prévus en master 2 pour 150 000 candidats) et leur durée pourrait être inférieure à 108 heures.

Ainsi de nombreux candidats aux concours n’auraient jamais effectué le moindre stage dans des classes avant de se présenter aux épreuves.

Disparition de la formation initiale après le concours.

La réforme prévoit de supprimer l’année de formation professionnelle rémunérée qui suit actuellement la réussite au concours (PE2), année au cours de laquelle alternent cours en I.U.F.M. et stages dans les trois cycles de l’école.
A l’avenir, si la réforme était appliquée, les lauréats des concours seraient directement affectés pour l’année dans une classe. Ils en seraient juste soustraits une journée par semaine pour bénéficier d’un « tutorat » qui tiendrait lieu de formation continue dont on ignore s’il serait pris en charge par des P.E.M.F., des M.A.T. ou le collègue de la classe voisine. Ce jour-là, ils seraient remplacés dans leur classe par un ou plusieurs étudiants inscrits en master. Dans des communes de Seine-Saint-Denis où certaines écoles comptent actuellement 30 % de NT1, on peut avoir des inquiétudes quant à la qualité de l’enseignement dispensé et au bon fonctionnement de ces écoles.

Fin de la formation continue sur le temps de travail.

La disparition des PE2, dont les stages dans une classe permettent actuellement au titulaire de suivre un stage de formation continue, conduirait l’administration à programmer les futurs stages durant le temps libre des enseignants, stages qui par conséquent cesseraient d’être rémunérés. De surcroît, avec la fin des I.U.F.M., cette formation continue serait totalement à la charge de l’Inspection académique et des Inspections de circonscription.

Risque de fermeture du centre départemental I.U.F.M. de Livry-Gargan.

La réforme prévue par le gouvernement vise la disparition des I.U.F.M. puisque la pseudo-formation initiale des enseignants et la préparation aux concours passeraient sous l’égide des Universités tandis que la formation continue passerait sous celle des Inspections académiques. Du reste, l’existence des I.U.F.M. n’est évoquée dans aucun projet de décret. Le gouvernement veut ainsi faire disparaître des lieux de formation à l’analyse critique des pratiques d’enseignement dégagés de la tutelle directe de l’employeur. Si dans la plupart des départements de France, les Universités prévoient de localiser des masters « métiers de l’enseignement » et des préparations aux concours dans des sites actuellement I.U.F.M., en Seine-Saint-Denis, le site de Livry-Gargan est jugé trop inaccessible par l’Université intégratrice (Paris 12) et par les Universités du département (Paris 8 et 13). La fermeture du site est à craindre même si les présidents de P 8 et 12 affirment ne pas pouvoir provisoirement se passer de ces locaux. Avec la fermeture du site de Livry-Gargan, disparaîtraient le réseau constitué par les formateurs de toutes catégories (PIUFM, IMF, CPC, IEN, DEA) et l’ensemble des écoles du département ainsi qu’un lieu où se rencontrent des enseignants de toutes générations et en provenance de tout le territoire départemental.

La masterisation permet de remettre en cause l’appartenance des futurs enseignants à la fonction publique d’Etat.

La réforme prévoit de développer des masters « métiers de l’enseignement ». Ce faisant, pour la première fois en France, existeraient sur le marché du travail des personnes titulaires d’un diplôme d’enseignant, indépendamment de la réussite à un concours de recrutement. En cas d’échec au concours, ces personnes (nombreuses compte tenu de la diminution du nombre de postes au concours) constitueraient un vivier dans lequel l’administration pourrait recruter des enseignants non fonctionnaires de statut précaire, moins payés et placés directement sous la coupe d’un chef d’établissement (les directeurs des Etablissements Publics d’Enseignement Primaire) qui les recruterait, les évaluerait et éventuellement mettrait un terme à leur contrat. Le recours aux vacataires qui est encore une exception dans l’Education nationale deviendrait la norme.
Ce nouveau dispositif de recrutement des enseignants concurrencerait le dispositif actuel sur concours et conduiraient à terme à sa suppression.

La rupture des principes républicains d’égalité et de laïcité.

La dévolution de la « formation initiale » des enseignants aux Universités, y compris aux Universités catholiques dont les grades et diplômes viennent de se voir reconnaître par l’Etat français, mettrait un terme au cadrage national par l’Etat de la formation des enseignants de l’Ecole publique, républicaine et laïque. En effet, dans le cadre de leur autonomie, les Universités ont une totale liberté dans la conception des masters.
A l’heure actuelle, si les cursus universitaires suivis par les candidats du concours sont très divers, l’année de formation professionnelle rémunérée qui suit actuellement la réussite au concours garantit une formation commune, les respects des principes républicains par tous les futurs enseignants, un enseignement comparable sur tout le territoire national et un égal accès des élèves à la connaissance.
A l’inverse, les mesures gouvernementales visent l’éclatement de la fonction publique d’Etat de l’Education et l’abandon des idéaux républicains d’égalité.


On peut légitimement penser que la formation des enseignants doit être améliorée, allongée, mieux adossée à la recherche, reconnue par l’attribution d’un master, que le niveau de qualification et de rémunération des enseignants doit être augmenté …

il n’en demeure pas moins que cette réforme est inacceptable !

C’est pourquoi, les maîtres formateurs, directeurs d’école d’application et professeurs d’I.U.F.M. de la Seine-Saint-Denis réunis le 16 juin 2009 dans le centre départemental I.U.F.M. de Livry-Gargan ont décidé à l’unanimité d’appeler les conseils de maîtres des écoles maternelles et élémentaires du département à exprimer fermement leur opposition aux mesures gouvernementales concernant le recrutement et la formation des enseignants, en adoptant la motion-type ci-dessous.
La liste des conseils de maîtres signataires sera régulièrement mise à jour sur le blog de l’I.U.F.M. en lutte de Livry-Gargan (collectifiufmlivry.blogspot.com) et les motions, adressées au collectif I.U.F.M. en lutte de Livry-Gargan, (I.U.F.M., 45 avenue Jean Zay, 93190 Livry-Gargan), seront adressées à M. Sarkozy, avec copies au ministre de l’Education nationale et à celui de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Motion-type :

Le Conseil des maîtres de l’école (maternelle ou élémentaire) ……………………………………………………
située dans la commune de …………………………………………………………………………………………
exprime solennellement son opposition aux mesures gouvernementales dites de « masterisation » concernant le recrutement et la formation des enseignants et son indignation devant la façon dont est géré ce dossier. Le gouvernement a en effet lancé la procédure de promulgation des décrets sans même attendre les conclusions des groupes de travail ni celles de la commission Marois / Filâtre qu’il a pourtant lui-même mis en place.
Il s’associe à la dénonciation de ce passage en force qui a d’ailleurs conduit la Conférence des Présidents d’Université, la Conférence des Directeurs d’IUFM, de lettres (CDUL) et de sciences (CDUS) à refuser dans ces conditions de siéger à la commission Marois-Filâtre.

Comme l’ensemble des collègues engagés dans la mobilisation contre les réformes actuelles, le conseil des maîtres estime que toute refonte des concours et de la formation des enseignants doit être arrêtée à l’issue d’une large concertation et de véritables négociations avec tous les acteurs de la formation des enseignants. Celles-ci supposent un retrait des projets actuels, un réexamen complet du dossier de la formation et du recrutement des enseignants, l’abandon de toute « mesure transitoire » et de toute mise en place insidieuse de la « mastérisation ». C’est pourquoi le conseil des maîtres demande le maintien pour l’année 2010 des recrutements et des formations pré et post-concours des enseignants dans leurs dispositions actuelles.

Le conseil des maîtres tient également à rappeler quelques principes qui sont, selon lui, essentiels pour toute réforme à venir des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré :

- le recrutement de tous les enseignants doit se faire par concours nationaux avec un programme national, des épreuves nationales et des jurys constitués comme c’est le cas actuellement d’enseignants du primaire et du secondaire, d’enseignants et d’enseignants chercheurs des IUFM et de membres des corps d’inspection.

- les lauréats doivent avoir le statut de fonctionnaires stagiaires (de la fonction publique d’État) et pour leur assurer une véritable formation pédagogique et professionnelle, l’année de stage rémunérée de formation en alternance avec un service significativement réduit doit être maintenue. En effet, ni les « stages » facultatifs et en nombre insuffisant prévus pendant les deux années des « masters enseignement », ni le tiers de décharge pour « tutorat » lors de l’année post-concours ne compensent les effets néfastes de la suppression de l’année de formation professionnelle rémunérée qui suit actuellement la réussite du concours.

Fait à ……......... , le ……...... Le Conseil des maîtres de l’école …………………………………………..

jeudi 11 juin 2009

Prochains rendez-vous de lutte.

Suite à l'AG du 9 juin, voici un récapitulatif des prochains rendez-vous :

- 12 juin : journée de réflexion de la FSU 93 consacrée à la formation des enseignants, avec la participation de responsables nationaux à la formation du SNESup, du SNES et du SNUIpp.

9h - 12 h à la Bourse départementale du travail de Bobigny.

Voilà une excellente occasion de prolonger nos débats, de faire avancer nos idées et d'ouvrir des perspectives de luttes communes.


- 12 juin : Une nuit à l'Université, organisée par l'Université Paris 8 Saint-Denis en lutte, à partir de 15h.

On y est cordialement invité, on peut tenir un stand pour expliquer la situation. Encore une occasion de construire les convergences qui conditionneront nos futures victoires.


- 12 juin : rassemblement devant le CSFPE où doivent être examinés les décrèts concernant le nouveau statut des enseignants. Horaires et lieux seront communiqués ultérieurement.


- 13 juin : Manifestation unitaire interprofessionnelle. 14h, de Bastille à Montparnasse.


- 16 juin : rencontre PIUFM / IMF / DEA à Livry. Réunion pour parler des mesures gouvernementales et des perspectives d'actions de 10h30 à 12h.


- à partir du 15 juin : motions à faire signer dans les jurys lors des épreuves orales du CERPE. Rétention des notes si c'est possible.

lundi 8 juin 2009

4ème Coordination Nationale de la Formation des Enseignants


La 4e Coordination Nationale de la Formation Des Enseignants s'est réunie à Censier (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3) ce samedi 6 juin 2009. Les travaux, qui ont réuni une centaine de participants (délégués d'IUFM et d'UFR, responsables syndicaux, un représentant de la CDIUFM, représentants d'associations professionnelles), ont permis de dresser un état du mouvement d'opposition aux réformes ministérielles et d'adopter plusieurs motions (il est à noter que tous les textes ont été adoptés à l'unanimité).

MOTION 1
RETRAIT IMMÉDIAT
DE LA NOTE DE SERVICE HETZEL DU 5 JUIN

Alors que le ministère de l’éducation nationale cherche à imposer ses projets de décrets, hier, 5 juin, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a anticipé sur leur publication. Il adressé aux présidents d’universités et aux recteurs une note de service qui les engage à commencer la mise en oeuvre de la réforme de la formation des maîtres par la délivrance d’équivalences de M1 et de M2 aux candidats et lauréats des concours de recrutement de 2010.
Par delà les dispositions particulières envisagées par ce texte, il s’agit d’un viol de la légalité. Aucun texte réglementaire n’ayant été promulgué jusqu’à présent pour modifier le recrutement et la formation des enseignants, cette note anticipe une réforme qui, pour l’instant, n’existe que sous forme de déclarations et de communiqués des ministres, mais n’a aucune existence juridique.
C’est une nouvelle provocation envers la communauté universitaire, les enseignants et les formateurs des UFR et des IUFM. C’est une nouvelle humiliation pour les instances universitaires : ce texte est envoyé aux présidents d’université alors que les ministères ont mis en place la commission dite de « concertation » Marois-Filâtre, qui a à peine commencé ses travaux.
C’est un déni de la volonté des instances universitaires, qui ont refusé de la façon la plus massive et la plus catégorique le projet de réforme gouvernemental. Et c’est une façon perverse de concevoir l’autonomie des universités puisqu’on leur dit en somme : mettez en oeuvre de la manière qui vous conviendra cette réforme dont vous ne voulez pas.
C’est une atteinte sans précédent à l’égalité des étudiants : les critères d’attribution des équivalences pourront être « modulés » d’une université, d’une UFR ou d’un IUFM à l’autre. Qui pourra assurer que l’équivalence accordée à Lille le serait à Toulouse, que l’équivalence accordée en maths ici le serait en espagnol là ? Ce texte ébranle le cadre national des diplômes et porte atteinte à la souveraineté des jurys.
On peut s’étonner que le ministère, qui s’est affirmé récemment si soucieux de préserver la valeur des diplômes et leur contenu, improvise ainsi des critères de validation fantaisistes. La Coordination nationale formation des enseignants demande au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche d’annuler ce texte. Elle demande aux syndicats d’attaquer cette note de service par tous les moyens, de ne pas participer aux auditions de la commission Marois-Filâtre et de se retirer des « groupes de travail ». Elle appelle les instances universitaires à refuser d’appliquer cette note et à exiger son annulation. Elle appelle la Conférence des présidents d’universités et la CDIUFM à refuser dès aujourd’hui de continuer à siéger dans la commission Marois-Filâtre tant que ce texte et les projets de décrets sur le recrutement des enseignants ne sont pas retirés.
MOTION 2
PROPOSITIONS D'ACTIONS

La CNFDE appelle à la poursuite de l'action sous toutes ses formes, pour mettre en échec le putsch gouvernemental et la promulgation à marche forcée des décrets modifiant le recrutement et la formation des enseignants.
· La CNFDE, en accord avec la Coordination Nationale des Universités, appelle à l'unanimité tous les syndicats à voter contre les décrets lors du Conseil Supérieur de la Fonction Publique d'État du 12 juin 2009.
· La CNFDE va proposer à tous les signataires de l'appel « Formation des enseignants : "le temps presse !" un nouvel appel demandant le retrait des projets de décrets et la reconduction pour 2010 des dispositifs actuels de recrutement et de formation des enseignants. Une conférence de presse sera organisée pour le lancement de cet appel.
· La CNFDE recommande à tous les jurys (concours, examens, qualification professionnelle) d'utiliser tous les moyens possibles pour exprimer leur condamnation de la réforme gouvernementale : rétention de notes, motions, blocage administratif.
· La CNFDE appelle à organiser dans chaque université le blocage administratif de l'application de la circulaire Hetzel du 5 juin (voir la déclaration ci-dessous) : pas de remontée des maquettes de masters « enseignement », pas de mise en place des équivalences de M1 et M2, les PLC1 doivent être inscrits administrativement dans les IUFM.
· La CNFDE appelle à prévoir, à organiser et à annoncer dès maintenant des actions dès la rentrée : grèves sous toutes leurs formes, manifestations, diffusions de tracts, etc.
· La CNFDE appelle à l'organisation, dans chaque établissement, de journées d'étude et de concertation réunissant des formateurs des IUFM et des UFR pour élaborer collectivement une autre réforme de la formation des enseignants. Le CNFDE fera des propositions pour coordonner ces assises locales et leur donner une visibilité nationale.
· La CNFDE appelle à participer aux manifestations du 12 juin devant le CSFPE, du 13 juin, et à toutes les manifestations qui pourraient être organisées, localement ou nationalement, dans le cadre du mouvement de refus des contre-réformes gouvernementales.
· La CNFDE appelle à organiser partout, et en particulier en direction des parents d'élèves et des lycéens passant le bac, des distributions de tracts (et spécialement le 4 pages « École en danger ») expliquant les raisons de notre mouvement.
Motion 3
AMÉLIORER LA FORMATION DES ENSEIGNANTS :
SUR QUELS PRINCIPES ?

Modifier en profondeur la formation des enseignants, c’est s’engager sur le long terme. Concevoir une réforme demande donc du temps, des espaces de négociation avec toutes les parties prenantes. C’est pourquoi il faut reconduire immédiatement et intégralement les modalités, conditions et plans de formation pour les lauréats des concours de 2010. Une réforme de la formation des enseignants doit être conforme aux principes suivants :

1. Le recrutement des enseignants des 1er et 2nd degrés doit s’opérer systématiquement à travers des concours nationaux donnant lieu, pour les lauréats, à l’obtention d’un poste de fonctionnaire d’État.
2. Le recrutement des PLC certifiés, des PE et des PLP doit se réaliser au même niveau du cursus universitaire.
3. Un cadre national doit garantir l’unité des formations et la qualité des recrutements.
4. La formation initiale professionnelle et rémunérée après le concours, avec un statut de fonctionnaire stagiaire, doit avoir lieu sous la responsabilité des IUFM, écoles professionnelles interuniversitaires, dont le potentiel actuel doit être préservé et renforcé. Durant l’année post-concours, la formation doit respecter l’équilibre suivant : 1/3 du temps pour la prise en charge de classes en responsabilité, 2/3 pour l’analyse de pratique et les autres modes de formation.
5. Une formation des enseignants de qualité doit être une formation en alternance, mobilisant des équipes de formateurs pluricatégorielles.
6. La formation continue doit être d’emblée articulée au dispositif de formation initiale. Celle-ci doit comprendre aussi un accompagnement à l’entrée dans le métier.
7. Nous demandons une structure académique interuniversitaire pour la formation initiale, la formation continue et la recherche en éducation, intégrant le potentiel de formation et de recherche des IUFM et permettant de renforcer les coopérations entre les UFR et les IUFM dans les formations académiques et professionnelles.
8. Il faut développer la formation continue de tous les formateurs d’enseignants, quelle que soit leur catégorie.
9. Compte tenu des besoins actuels, il faut augmenter le nombre de postes mis au concours et assurer sa visibilité à moyen terme à travers un plan pluriannuel de recrutement.
10. Les étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement doivent bénéficier d’allocations d’étude ou de dispositifs de prérecrutement.
11. Nous refusons la juxtaposition dans la même année du M2, des épreuves des concours, des stages en responsabilité, etc. qui en ferait une année ingérable, aboutirait à dévaloriser les masters et inciterait au bachotage.
12. Toute réforme doit aboutir à une véritable amélioration de la qualification professionnelle des enseignants.

Le temps a manqué pour aborder les points suivants, sur lesquels il faudra approfondir la discussion :

• La formation actuelle des enseignants à Bac + 5, dans le cadre universitaire, doit être reconnue par la délivrance d’un master.
• La revalorisation, qui doit bénéficier à l’ensemble des enseignants et des personnels, ne doit pas être dépendante de la réforme de la formation.
• Place des concours : L3, M1, M2, après M2 ?
• Modalités de financement des études : allocations d’étude, allocation de formation, prérecrutement…
• Articulation formation-recherche : initier tous les enseignants aux démarches de la recherche (scientifique, didactique et pédagogique) ; la formation prend appui sur les recherches.
• Possibilité de réorientation.
• Préprofessionnalisation en licence.

Motion type sur la note Hetzel :

Ce texte est proposé pour être voté dans toutes les instances qui ont trait à la formation des enseignants (jurys, Conseils d'université, UFR, collèges disciplinaires,...) avec les adaptations utiles.

NOUS REFUSONS DE METTRE EN OEUVRE LA NOTE HETZEL

Alors que le ministère de l’éducation nationale cherche à imposer ses projets de décrets modifiant le recrutement des enseignants, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche anticipe sur leur publication avec la note de Patrick Hetzel, Directeur de la DGESIP, sur la délivrance d’équivalences de M1 et de M2 aux candidats et lauréats des concours de recrutement de 2010, note qu’il a adressée le 5 juin aux présidents d’universités et aux recteurs.
Par delà les dispositions particulières envisagées par ce texte, il s’agit d’un viol de la légalité. Aucun texte réglementaire n’ayant été promulgué jusqu’à présent pour modifier le recrutement et la formation des enseignants, ce texte anticipe une réforme qui, pour l’instant, n’existe que sous forme de déclarations et de communiqués des ministres, mais n’a aucune existence juridique.
Nous refusons de contribuer, quelles qu’en soient les modalités, à l’application de la note Hetzel et à la définition des critères de délivrance des équivalences de M1 et M2.

Contacts CNFDE : cnfde@googlegroups.com (liste de diffusion)
http://coordination-fde.org/ (site Web)

samedi 6 juin 2009

PROCHAINE A.G PLENIERE MARDI 9 JUIN à 12 H.

Ordre du jour :

- compte rendu de la coordination nationale des Universités

- compte rendu de la coordination nationale formation des enseignants

- compte rendu de la réunion du personnel Paris XII organisée par Mme Bonnafous

- compte rendu de la rencontre avec le SNUIpp 93

- lancement des Etats généraux de la formation des enseignants en Seine Saint-Denis acte 2 ?

- rétention des notes ?

- rendez-vous avec le président du Conseil général de la Seine Saint-Denis

- rencontre avec les IMF et DEA

- modalités d'action à la rentrée : grève reconductible ? grève des fonctions administratives ? grève des heures complémentaires ? substitution du conseil des formateurs du 1er septembre par une A.G ?

- organisation d'un vote à bulletin secret pour adopter une ou plusieurs de ces formes d'action ?

Venez nombreux !

Prévoyez votre casse-croûte !

mardi 2 juin 2009

TOUS A L'ACADEMIC PRIDE, LA MARCHE DE TOUS LES SAVOIRS

Face à la volonté de passage en force du gouvernement qui a lancé le processus de promulgation des décrèts concernant le recrutement et la formation des enseignants,

REAFFIRMONS QUE NOUS REFUSONS LA CASSE DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS : UN MASTER 2 N'EST PAS UNE FORMATION PROFESSIONNELLE !

NOUS REFUSONS LA DISPARITION DES I.U.F.M. : LES UNIVERSITES NE SONT PAS DES CENTRES DE FORMATION PROFESSIONNELLE !

NOUS REFUSONS LA REMISE EN CAUSE DU CARACTERE NATIONAL DE L'EDUCATION : LES FUTURS ENSEIGNANTS DOIVENT RESTER DES FONCTIONNAIRES D'ETAT !

RENDEZ-VOUS JEUDI 4 JUIN A 14H METRO SEVRE-BABYLONE

TOUS EN GILETS JAUNES AVEC DES OBJETS SONORES
DERRIERE LA BANDEROLLE "I.U.F.M. EN COLERE"

vendredi 29 mai 2009

L'I.U.F.M. DE LIVRY APPELLE A LA RETENTION DES NOTES DU C.E.R.P.E.

Pour les futures générations d’élèves et d’enseignants, pour l’avenir de l’école de la République, nous n’avons pas le droit de perdre notre combat pour le retrait de la réforme Darcos / Pécresse.

En effet, ni les masters 2 donnant droit à passer le concours, dont la plupart ne comporte ou ne comporteront aucune dimension professionnelle, ni la préparation du concours ne peuvent être considérés comme une formation initiale des enseignants ainsi que le prétend le gouvernement.
De même, le 1/3 d’année de formation « continue » que le gouvernement a dû concéder aux nouveaux enseignants affectés directement dans une classe, sans que la plupart d’entre eux n’aient jamais fait de stage devant élèves, ne saurait être considéré comme une formation professionnelle. Ce temps limité interdira aux formateurs de mettre en œuvre une formation professionnelle réflexive. Ils pourront juste tenter d’apporter des réponses d’urgence à des fonctionnaires-stagiaires placés dans des conditions d’entrée dans le métier très difficiles.
Par ailleurs, le recrutement de titulaires de master 2 « métiers de l’enseignement » ayant échoué au concours, non seulement développera la précarité chez les enseignants, mais annonce la disparition des concours, celle de l’appartenance des futurs enseignants à la fonction publique d’Etat et donc celle du caractère national de l’Education.

OPPOSONS-NOUS A LA CASSE DE LA FORMATION ET DE L’ECOLE DE LA NATION

Le gouvernement, après avoir concédé des stages pouvant atteindre 108 h en M1, 108 h en M2 (pour 50 000 étudiants sur 150 000), 1/3 de l'année en formation après le concours, l'ouverture du prochain concours aux titulaires d'une licence, le maintien des épreuves actuelles du concours, vient d’abandonner l’idée d’imposer un master 2 aux lauréats de 2010 pour être titularisés. Les enseignants recrutés en 2011 (reçus au concours 2010) ne seront pas mastérisés.

NOUS SOMMES EN TRAIN D’OBTENIR LE REPORT,
NOUS OBTIENDRONS LE RETRAIT

Au mépris de la mobilisation sans précédent du monde universitaire, au mépris des pseudo-commissions qu’il a lui-même mises en place (commission Marois / Filâtre qui devait remettre ses conclusion le 15 juillet, groupes de travail, Etats généraux pilotés par la Conférence des directeurs d’I.U.F.M.), le gouvernement tente de passer en force en lançant la procédure de promulgation des décrets.

LA MOBILISATION DOIT SE POURSUIVRE ET S’AMPLIFIER

Ce nouveau recul est intervenu alors qu’aux manifestations et grèves menées depuis quatre mois se sont ajoutés dans les académies d’Ile-de-France des formes d’action plus radicales majoritairement décidées : blocage d’un centre de correction du CERPE (Livry-Gargan), rétention des notes pendant une semaine dans l’académie de Paris et signature de motions de soutien à ces mouvements par des majorités de correcteurs issus de tous les degrés de l’enseignement.

Sans les opposer aux formes traditionnelles d’action qui doivent se poursuivre, ces initiatives, que les enseignants avaient jusqu’ici refusé d’adopter, ont montré au gouvernement la détermination des enseignants et à l’opinion publique la gravité des projets ministériels. Elles figurent désormais dans l’éventail d’actions proposé par la Coordination nationale des Universités tandis que le SNESup « appelle à poursuivre les actions dans les établissements par la suspension des responsabilités administratives et la grève administrative avec rétention des notes »

L’A.G des formateurs de Livry-Gargan réaffirme que ni les examens, ni les concours, ni les vacances, ni la promulgation à marche forcée des décrets ne mettront de terme à ce mouvement.

Ils appellent l’ensemble des personnels convoqués aux épreuves d’admission du CERPE à subordonner la transmission des notes à l’administration au retrait de la réforme par le gouvernement.

Si le gouvernement s’obstinait à vouloir imposer des projets que l’ensemble du monde universitaire rejette, il endosserait l’entière responsabilité des conséquences sur les candidats de cette initiative.

mercredi 27 mai 2009

LA LUTTE CONTINUE

AU PROGAMME :

- Mercredi 27 mai : seconde journée de deuil des évaluations à l’I.U.F.M de Livry


- Mercredi 27 mai 14h : manifestation devant le ministère de l'Education nationale, 110 rue de Grenelle, rendez-vous au M° Solférino


- Jeudi 28 mai 13h30 : AG des formateurs de Livry au petit amphi


- Mardi 2 juin : Il faut sauver le site IUFM de Livry-Gargan !

13h : AG des PE1, PE2, ATOSS, PIUFM
13h30 : départ du cortège de l’IUFM vers la mairie de Livry
14h : rassemblement devant la mairie de Livry
14h : délégation de l’IUFM reçue par M. Calmat, député-maire de Livry


- Mercredi 3 juin 10h : Coordination nationale des universités à Paris XIII


- jeudi 4 juin 14h : Académic Pride (Marche de tous les savoirs). Métro Sèvre-Babylone. La fanfare de percussions de l’IUFM de Livry est sollicitée


- Vendredi 5 juin 12h : réunion à l'initiative de Mme Bonnafous à Paris 12, amphi T500, Bât. T (CMC)


- Samedi 6 juin 9h30 : Coordination nationale formation des enseignants

mardi 26 mai 2009

2ème journée de deuil des évaluations

Mercredi 27 mai : TOUS EN NOIR DES 8 H
- distribution des tracts
- distribution de brassards
- accueil au son de la marche funèbre

Si la réforme passe, les évaluations collectives seront remplacées par des inspections !

samedi 23 mai 2009

PLUSIEURS RENDEZ-VOUS DE LUTTE CETTE SEMAINE :

- A.G plénière lundi 25 mai à 10 h 15.

Ordre du jour :
- passage en force du gouvernement
- situation dans les autres IUFM
- quelles réactions adopter ?
- préparation de la manif du 26 mai
- commencer à penser à l'organisation d'une fête de fin d'année de l'IUFM en lutte
- journée d'évaluation des PE2 vague B/B' mercredi 27 mai : reconduire la journée de deuil ou mettre en place un autre dispositif ?

- A.G des formateurs mardi 26 mai à 10 h.

Ordre du jour :
- retention des notes d'admission ?
- grève des coordinations à la rentrée ?
- grève reconductible ?
- autres actions ?

- Manifestation mardi 26 mai après midi (le RDV sera fixé ultérieurement)


- Journée d'évaluation des PE2 vague B/B' mercredi 27 mai

mardi 19 mai 2009

Journée de deuil

MERCREDI 20 MAI SE TIENNENT POUR LA DERNIERE FOIS DES EVALUATIONS COLLECTIVES.
Si la réforme passe, elle seront remplacées par une inspection d'I.E.N.

TOUS EN NOIR POUR CETTE JOURNEE DE DEUIL !

Rendez-vous dès 8 h pour accueillir les I.E.N., C.P.C., I.M.F. et PE2,
leur proposer de porter un brassard noir signifiant l'opposition à la réforme,
et leur distribuer un tract expliquant les enjeux des mesures gouvernementales.

VENEZ NOMBREUX !

samedi 16 mai 2009

Prochaine A.G : lundi 18 mai à 10 h 15

Ordre du jour :

1. le point sur l'état de mobilisation des autres IUFM

2. préparation des actions pendant la journée d'évaluation du mercredi 20 mai sous forme d'ateliers

Pour l'instant nous avons prévu de porter le deuil d'évaluations collectives assurées par des formateurs de statuts divers ayant suivi et conseillé les stagiaires. Les prochaines se feront par les seuls inspecteurs sur la base d'une inspection ... à moins que nous n'obtenions le retrait de la réforme.

En conséquence, nous viendrons habillés de noir, couvre-chef noir et lunettes noires (ambiance Blues Brothers)

Nous proposerons lors d'un accueil matinal (dès 8 h !) à tous les usagers (PE2, IMF, CPC, IEN, ATOSS, PIUFM ... ) de porter un brassard noir (à réaliser) en signe d'opposition à la réforme.

Sur toutes les portes des salles où se tiendront les commissions sera apposée une affichette de faire-part (à réaliser).

Transformation du sas d'entrée en catafalque (à réaliser)

Diffusion d'une marche funèbre dans le hall (sonorisation à mettre en place)

Distribution d'un texte faisant le point sur la situation et appelant à de nouvelles actions (à réaliser)

Présentation murale ou au sol de graphiques montrant la diminution depuis 30 ans de la formation des enseignants (à réaliser. Les anciens profs de l'Ecole normale et de l'IUFM sont sollicités pour donner les chiffres)

D'autres idées peuvent bien sûr être proposées.

FORMATEURS : IL EST IMPORTANT QUE TOUS LES COURS S'ARRETENT A 10 H 15 POUR FAVORISER LA PARTICIPATION DU PLUS GRAND NOMBRE AUX A.G

STAGIAIRES : SI VOTRE FORMATEUR NE DEBRAYE PAS POUR L'A.G, N'HESITEZ PAS A LE PREVENIR QUE VOUS QUITTEREZ LE COURS A L'HEURE CONVENUE

jeudi 14 mai 2009

Prochaine A.G : vendredi 15 mai à 10 h 15

Ordre du jour :

- levée ou poursuite du blocage des évaluations des PE2 ? VENEZ DONNER VOTRE AVIS !

- le point sur la situation après les nouvelles mesures Darcos

- compte rendu de la Coordination nationale des universités

Encore un recul du gouvernement !

Après avoir concédé 108 h de stage en M1, 108 h en M2, 1/3 de l'année en formation après le concours, l'ouverture du prochain concours aux titulaires d'une licence, le maintien des épreuves actuelles du concours, le gouvernement doit accepter que les lauréats de 2010 n'aient plus à passer de master 2 pour être titularisés, ils seront comme aujourd'hui fonctionnaires stagiaires.

Les enseignants recrutés en 2011 (reçus au concours 2010) ne seront pas mastérisés !

LA LUTTE PAIE !

Toutefois, le gouvernement veut toujours leur faire passer les 2/3 de l'année devant élèves et seulement 1/3 en formation.


CONTINUONS LE COMBAT !

On est en train d'obtenir le report,
nous obtiendrons le retrait !

La manif du 14 mai sera l'occasion de fêter ce succès (14h à Jussieu)

mardi 12 mai 2009

OCCUPATION DE L'I.U.F.M. DE PARIS

Communiqué de presse du lundi 11 mai

L’IUFM de Paris occupé !

Depuis 14 semaines, l’IUFM de Paris mobilisé s’est opposé avec force au projet de réforme de la formation et du recrutement des enseignants : la disparition de la formation professionnelle, de l’année de stage rémunérée ne peuvent en aucun cas passer pour une amélioration de la qualité de la formation des enseignants, même sous le nom de mastérisation.
Face au mépris des ministères de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, sourds aux revendications des étudiants, des professeurs stagiaires, des personnels de service et d’enseignement, l’IUFM de Paris renforce sa mobilisation. À compter du lundi 11 mai, suite à une décision prise en Assemblée Générale le 5 mai, les personnels, étudiants et professeurs stagiaires de l’IUFM occupent leur établissement, nuit et jour, manifestant ainsi leur détermination et leur engagement pour défendre une formation et une école de qualité, laïque, gratuite.
Une réforme de la formation des enseignants est nécessaire et nous la souhaitons.
Mais réformer n’est pas détruire.

Le comité de mobilisation de l'IUFM de Paris

visitez leur blog !

LE 14 MAI : TOUS A LA MANIFESTATION !

Le cortège partira à 14 heures de Jussieu pour se diriger vers l'Hôtel Matignon, arrêt Sèvres-Babylone, par les rues du Quartier Latin.

Pour l'emploi et contre la précarité dans le service public d'enseignement supérieur et de recherche !
Pour la défense de nos revendications solidaires !

Venez nombreux avec votre gilet jaune fluo et objets sonores !

dimanche 10 mai 2009

Prochaine AG : lundi 11 mai à 10 h 15

Ordre du jour :

- notre participation à la coordination nationale des universités du 13 mai
- notre participation à la coordination nationale de la formation des enseignants du 13 mai
- organisation d'une manifestation devant la mairie de Livry pour la défense du site
- rencontre d'une délégation IUFM avec les directions départementales des syndicats afin de clarifier les positions de fond sur la réforme (date à déterminer)
- la manifestation du 14 mai

DEMANDER A VOTRE FORMATEUR D'ARRETER LE COURS POUR L'AG.

A DEFAUT, PREVENEZ-LE EN DEBUT DE SEANCE QUE VOUS QUITTEREZ LE COURS POUR L'AG.

jeudi 7 mai 2009

A.G. du 07 mai 2009

Aujourd'hui à 9H s'est tenue à l'IUFM de Livry Gargan une Assemblée Générale concernant la suite à donner aux opérations de blocage des corrections et d'appel à la rétention des notes menés depuis lundi 04 mai 2009.
Cette A.G. a été marquée par une nouvelle révoltante : quelques uns de nos collègues formateurs ont été informés d'un communiqué de presse émanant du rectorat menaçant toute personne qui tenterait d'entraver le bon déroulement d'examens et de corrections d'examen d'être poursuivi en justice par le recteur en personne.
Loin d'effrayer les acteurs du mouvement, cette mesure montre à quel point le pouvoir en place se sent acculé face à une mobilisation qui grandit de jours en jours.

Par la suite, l'assemblée a voté plusieurs mesures :

Un appel à poursuivre le mouvement de rétention des notes
L'adoption d'une lettre ouverte à Madame Pécresse et Messieurs Darcos et Sarkozy (cf ci dessous)
L'envoi d'une délégation à Bobigny pour l'assemblée départementale qui aura lieu ce soir à 18H
La mise en circulation d'une déclaration personnelle de participation au blocage et/ou à l'appel au blocage

Pour rappel : le mouvement De la Maternelle à l'Université se poursuit le 14 mai 2009, venez nombreux. Une dixième coordination nationale des universités aura lieu à Marne-La-Vallée le 13 mai 2009.

________________________________

LETTRE OUVERTE A Mme PECRESSE, MM DARCOS ET SARKOZY

Madame, Messieurs,

Aujourd’hui, en raison de votre acharnement, des correcteurs issus de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur retiennent des notes du concours de recrutement des professeurs des écoles. Ayant répondu à l’appel à la rétention des notes que nous avons lancé après avoir bloqué le centre de corrections de Livry-Gargan, ils empêchent ainsi dans l’académie de Paris que soit établie la liste des candidats admissibles. D’autres académies vont vraisemblablement être touchées par ce mouvement ces prochains jours ou lors des épreuves d’admission.

Vous portez l’entière responsabilité de cette situation.

Depuis trois mois, par la grève, les manifestations, la non-remontée des maquettes de master, la ronde infinie des obstinés …, le monde universitaire vous a démontré son opposition à vos projets de casse de la recherche et de l’enseignement publics. A cette contestation, vous avez répondu d’abord par le mépris puis par des passages en force (décret des enseignants-chercheurs passé pendant les vacances scolaires), des effets d’annonce (prétendu report de la réforme alors que les lauréats du prochain concours devront obtenir un master pour être titularisés) et des manœuvres dilatoires (commission Filâtre – Marois qui rendra ses conclusions … le 15 juillet !)

Vos projets ne visent ni à améliorer le niveau de formation des enseignants ni leurs rémunérations. Les enseignants sont déjà recrutés à bac + 5, leur cursus pourrait dès maintenant être sanctionné par l’attribution d’un master professionnel, comme c’est le cas pour les sages-femmes et, si augmentation de traitement il y avait, celle-ci ne concernerait pas toute la profession mais seulement les toutes premières années d’exercice des futurs enseignants dont le début de carrière et donc les premiers salaires seraient différés d’un an. En supprimant l’année de formation professionnelle en alternance rémunérée située après le concours, vous vous apprêtez à envoyer devant les élèves de jeunes enseignants non formés. Vous comptez réaliser ainsi d’importantes économies budgétaires à leur détriment et au détriment des élèves.

De surcroît, en voulant créer des masters « métiers de l’enseignement », vous souhaitez créer les conditions d’un recrutement d’enseignants hors concours, non fonctionnaires. Compte tenu de la réduction des postes de fonctionnaires, cette nouvelle voie d’accès aux métiers d’enseignants éliminera rapidement celle, sur concours, que nous connaissons aujourd’hui.

Soucieux de l’intérêt des candidats au concours, nous n’avons ni empêché le déroulement des épreuves ni porté atteinte à leurs copies. Nous ne voulons pas annuler la session 2009 des concours. Le concours peut reprendre à tout moment, il suffit pour cela que vous retiriez vos réformes. Conscients pareillement de nos responsabilités à l’égard des futures générations d’élèves et d’enseignants, nous continuerons à défendre le caractère national de l’Education, l’appartenance des futurs enseignants à la fonction publique d’Etat, les idéaux républicains d’égalité.

C’est pourquoi ni les examens, ni les concours ni les vacances scolaires ne mettront de terme à ce mouvement de résistance.

Notre détermination se renforce à mesure que vous vous obstinez.

Dans l’attente de l’annonce rapide du retrait de vos réformes destructrices, nous vous prions d’agréer, Madame, Messieurs l’expression de nos salutations distinguées.

Livry-Gargan, le 7 mai 2009,

L’I.U.F.M. en lutte de Livry-Gargan

mercredi 6 mai 2009

ILS ONT OSE !

l’Appel à la rétention des notes du concours du CRPE lancé hier par l’IUFM de Livry-GARGAN, suite au blocage des corrections le lundi 4 mai, a été entendu.


A ARCUEIL, centre de correction des copies de l'académie de Paris, plus de la moitié des collègues a décidé aujourd’hui 6 mai de retenir les notes. En conséquence, les réunions d’harmonisation ne pourront avoir lieu demain.

Diverses motions ont été signées dans d’autres centres de correction de l’Ile de France (Cergy-Pontoise, Antony, Lycée Saint-Exupéry de Créteil où a été déplacé le jury de Livry-Gargan). Elles commencent à circuler également dans les lycées, les collèges, les écoles…

Laisserons-nous nos collègues d’ARCUEIL s’engager seuls dans cette action de résistance ?

Nous appelons tous les jurys d'île-de-France et de province à se réunir pour leur emboîter le pas :

-en retardant les corrections
-en retenant les notes
-en refusant de participer aux réunions d’harmonisation et aux jurys qui établissent les listes des admissibles


En convergence avec le mouvement de non tenue des examens qui se développe dans les universités, nous pouvons différer la parution des listes des candidats admissibles et démontrer au gouvernement que notre détermination pour obtenir le retrait de la reforme ne fait qu'augmenter.

Demain AG à 9 heures

Venez NOMBREUX

mardi 5 mai 2009

APPEL DE L'IUFM EN LUTTE DE LIVRY-GARGAN A LA RETENTION DES NOTES.

Après avoir bloqué hier la correction du concours à Livry, les formateurs et stagiaires ainsi que plusieurs correcteurs se sont rassemblés devant le lycée Saint Exupéry de Créteil où l'Administration avait rapatrié les corrections.

Le blocage de Livry a été fortement relayé par la presse (Humanité, Libération, Le Parisien, 20 minutes).

Les correcteurs de Créteil comme ceux d'autres centres ont signé en grand nombre les motions de soutien à ce mouvement : 76 % à Arcueil et 75 % à Cergy dans les jurys de maths, 40 % dans le jury de maths à Antony, déjà 35 % dans le jury de français d'Arcueil alors que le recueil des signatures n'est pas achevé. D'autres correcteurs ont choisi de se retirer des jurys.

En convergence avec le mouvement de non tenue des examens qui se développe dans les universités, CETTE ACTION DE BLOCAGE DES CORRECTIONS DOIT SE POURSUIVRE !

Il peut désormais consister en la rétention collective des notes.

Sans annuler la session 2009, elle permettra de différer la parution des listes des candidats admissibles et de démontrer au gouvernement que notre détermination pour obtenir le retrait de la réforme ne fait qu'augmenter. Elle recueille de jour en jour une adhésion croissante.

Nous appelons tous les jurys à se réunir pour adopter cette forme d'action.

lundi 4 mai 2009

Blocage des corrections du CRPE. Aujourd'hui... et demain...

1. Aujourd'hui, lundi 4 mai, la correction des copies de C.R.P.E. a été bloquée à l'I.U.F.M de Livry gargan. L'A.G qui a suivi a adopté le texte ci-dessous à 108 voix pour, 5 contre, 0 abstention et 47 refus de prendre part au vote. L'administration a décidé d'organiser les corrections demain, mardi 5 mai, au lycée St Exupéry, 2 rue Henri Matisse à Créteil (métro Créteil Préfecture, ligne 8). Nous avons décidé de bloquer à nouveau ces corrections. R.D.V à 7h30. Par ailleurs, une AG se tiendra à Livry demain à 14h.

2. Les formateurs de Livry convoqués dans d'autres centres de corrections d'Ile-de-France ont organisé des AG, lu et fait signer une motion de soutien au mouvement. 60 personnes sur 80 l'ont signée à Cergy, 24 sur 60 à Antony. Ces initiatives se poursuivront demain à Arcueil et dans d'autres centres.


TEXTE ADOPTE LORS DE L'AG

Suite au BLOCAGE DES CORRECTIONS DU CONCOURS A L’IUFM DE LIVRY-GARGAN
s’est tenue une assemblée générale réunissant plus de 170 personnes qui ont voté la motion suivante :

Nous, professeurs des écoles titulaires et stagiaires, formateurs, enseignants-chercheurs, personnels IATOS/BIATOS, correcteurs convoqués au concours de recrutement de professeurs des écoles (CERPE) de la session 2009 dans le Centre départemental 93, tenons à exprimer solennellement notre ferme opposition aux projets de recrutement et de formation des futurs enseignants.
Ces projets, s’ils étaient adoptés, entraîneraient une très grave dégradation du recrutement, de la formation, de l’enseignement en général et créeraient les conditions d’un recrutement d’enseignants non fonctionnaires.
Nous refusons la suppression de l’année de formation professionnelle en alternance, rémunérée, qui suit actuellement la réussite au concours : c’est bien lors de cette année là que les futurs professeurs, alors fonctionnaires stagiaires, peuvent apprendre leur métier.
Nous constatons que le gouvernement maintient ses projets malgré des mois de mobilisation.

C’est donc conscients de ces enjeux que nous décidons :
- De continuer les actions visant au retrait des réformes projetées par le gouvernement,
- Le soutien et la participation au blocage des corrections du CERPE
- D’appeler les organisations syndicales et fédérations de parents d’élèves à jeter toutes leurs forces dans l’action contre les réformes, notamment en appelant à la grève « de la maternelle à l’université » le 14 mai et de ne pas participer jusqu’au retrait du projet aux négociations et à la commission Marois-Filâtre proposées par le gouvernement.
- La poursuite du blocage du centre de Livry-Gargan pour les journée des 4 et 5 mai 2009.


Pour : 108
Contre : 5
Abstention : 0
Refus de prendre part au vote : 47

dimanche 3 mai 2009

Le blocage des corrections à Livry en questions/réponses

- en quoi consiste cette action ?

Les épreuves d'admissibilité ont déjà eu lieu sans perturbation la semaine dernière. Les copies ont été réparties dans différents centres dont celui de Livry. Les corrections doivent commencer lundi 4 mai. Nous comptons les empêcher pour obtenir le retrait de la réforme. Par ailleurs, les formateurs de Livry convoqués dans d'autres centres d'Ile-de-France liront et feront signer une motion aux correcteurs les appelant à différer les corrections.

- ce blocage des corrections va-t-il nuire aux candidats ?

Nous ne visons pas l'annulation de la session 2009 ce qui nuirait grandement aux candidats. Les copies ne sont pas en danger et nous n'avons pas envisagé d'en prendre possession. Notre action empêchera l'administration d'établir la liste des candidats admissibles et l'obligera à repousser les épreuves d'admission tant que les épreuves d'admissibilité n'auront pas été toutes corrigées.

- cette action est-elle l'oeuvre d'une petite poignée d'extrémistes ?

La décision de bloquer les corrections a été prise par l'AG du jeudi 30 avril réunissant 131 personnes venues exprès puisqu'il était connu de tous que le centre était bloqué pour la semaine et que les cours étaient supprimés. Cette présence nombreuse est d'autant plus appréciable qu'on était à la veille d'un week-end prolongé.
Résultat du vote : 97 pour le blocage, 16 contre, 16 abstentions.

- pourquoi bloquer les corrections ?

3 mois de manifestations, grèves, happening, distribution de tracts, courriers tous azimuts, organisation d'Etats généraux de la formation, blocages d'évaluations ... n'ont pas permis d'obtenir le retrait de la contre-réforme qui est un préalable à l'élaboration d'une réforme améliorant réellement le recrutement et la formation des enseignants.
Compte tenu de l'usure, les prochaines manifestations ne pourront plus être aussi massives que les précédentes. L'ampleur du rejet de la contre-réforme a déjà été démontrée largement (jusqu'à 100 000 manifestants dans la rue) et le gouvernement n'en tient aucun compte. Il faut donc poursuivre les actions en les radicalisant ... à moins de reconduire des modalités d'action dont on sait déjà qu'elles ne font pas reculer le gouvernement.

Le blocage des corrections a une grande portée symbolique : quasiment jamais les enseignants n'ont osé aller jusque là. Le gouvernement le sait et joue la montre en attendant l'arrivée des périodes d'examen et de concours pour que les enseignants rentrent dans le rang. Le blocage montre à l'opinion publique que le mouvement se poursuit et que la détermination du monde enseignant et la radicalité de l'action sont à la mesure de la gravité des mesures gouvernementales. Le blocage doit s'accompagner bien sûr d'explications sur la réforme et ses enjeux.

- pourquoi bloquer des concours alors que le mouvement consiste notamment à défendre l'existence de concours pour recruter les enseignants ?

Le propre de toute grève est d'arrêter de faire ce qu'on veut continuer de faire ou qu'on veut améliorer : arrêter le travail pour garder son travail, arrêter les trains pour qu'ils circulent autant, mieux ou davantage, cesser des cours pour défendre la qualité de l'enseignement ...

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