dimanche 3 mai 2009

Le blocage des corrections à Livry en questions/réponses

- en quoi consiste cette action ?

Les épreuves d'admissibilité ont déjà eu lieu sans perturbation la semaine dernière. Les copies ont été réparties dans différents centres dont celui de Livry. Les corrections doivent commencer lundi 4 mai. Nous comptons les empêcher pour obtenir le retrait de la réforme. Par ailleurs, les formateurs de Livry convoqués dans d'autres centres d'Ile-de-France liront et feront signer une motion aux correcteurs les appelant à différer les corrections.

- ce blocage des corrections va-t-il nuire aux candidats ?

Nous ne visons pas l'annulation de la session 2009 ce qui nuirait grandement aux candidats. Les copies ne sont pas en danger et nous n'avons pas envisagé d'en prendre possession. Notre action empêchera l'administration d'établir la liste des candidats admissibles et l'obligera à repousser les épreuves d'admission tant que les épreuves d'admissibilité n'auront pas été toutes corrigées.

- cette action est-elle l'oeuvre d'une petite poignée d'extrémistes ?

La décision de bloquer les corrections a été prise par l'AG du jeudi 30 avril réunissant 131 personnes venues exprès puisqu'il était connu de tous que le centre était bloqué pour la semaine et que les cours étaient supprimés. Cette présence nombreuse est d'autant plus appréciable qu'on était à la veille d'un week-end prolongé.
Résultat du vote : 97 pour le blocage, 16 contre, 16 abstentions.

- pourquoi bloquer les corrections ?

3 mois de manifestations, grèves, happening, distribution de tracts, courriers tous azimuts, organisation d'Etats généraux de la formation, blocages d'évaluations ... n'ont pas permis d'obtenir le retrait de la contre-réforme qui est un préalable à l'élaboration d'une réforme améliorant réellement le recrutement et la formation des enseignants.
Compte tenu de l'usure, les prochaines manifestations ne pourront plus être aussi massives que les précédentes. L'ampleur du rejet de la contre-réforme a déjà été démontrée largement (jusqu'à 100 000 manifestants dans la rue) et le gouvernement n'en tient aucun compte. Il faut donc poursuivre les actions en les radicalisant ... à moins de reconduire des modalités d'action dont on sait déjà qu'elles ne font pas reculer le gouvernement.

Le blocage des corrections a une grande portée symbolique : quasiment jamais les enseignants n'ont osé aller jusque là. Le gouvernement le sait et joue la montre en attendant l'arrivée des périodes d'examen et de concours pour que les enseignants rentrent dans le rang. Le blocage montre à l'opinion publique que le mouvement se poursuit et que la détermination du monde enseignant et la radicalité de l'action sont à la mesure de la gravité des mesures gouvernementales. Le blocage doit s'accompagner bien sûr d'explications sur la réforme et ses enjeux.

- pourquoi bloquer des concours alors que le mouvement consiste notamment à défendre l'existence de concours pour recruter les enseignants ?

Le propre de toute grève est d'arrêter de faire ce qu'on veut continuer de faire ou qu'on veut améliorer : arrêter le travail pour garder son travail, arrêter les trains pour qu'ils circulent autant, mieux ou davantage, cesser des cours pour défendre la qualité de l'enseignement ...

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